La station spatiale internationale n’est plus le seul complexe orbital à évoluer au-dessus de nos têtes. En effet, depuis plusieurs mois, la Chine dispose également de sa propre station. Pour l’heure, la structure se compose de trois modules, mais le pays prévoit d’ores et déjà de l’agrandir. Il serait également question d’inviter quelques astronautes étrangers.
En octobre 2022, la Chine lançait le troisième et dernier module de sa nouvelle station orbitale Tiangong, enchaînant ensuite avec le lancement de la mission Shenzhou 15 qui marquait alors une étape importante pour le programme spatial habité du pays. Ce nouveau lancement, opéré depuis le nord-ouest du pays, représentait en effet le début d’une occupation continue de la station avec des séjours où deux équipages d’astronautes se chevaucheront dorénavant.
Le pays aimerait maintenir sa structure opérationnelle pendant au moins dix ans pour y mener diverses expériences scientifiques et se préparer aux vols de longue durée dans l’espace. En effet, rappelons que la Chine a des ambitions lunaires, mais aussi martiennes, à l’instar de la NASA et de ses partenaires.
Aussitôt assemblée, aussitôt agrandie
Pour mieux servir ses ambitions, le pays prévoit déjà d’agrandir sa station. Selon Spacenews, l’annonce a été faite il y a quelques jours par Ji Qiming, assistant du directeur du China Manned Space Engineering Office (CMSEO). Il aurait discuté du plan d’expansion avec les médias d’État chinois lors d’une exposition marquant trois décennies du programme chinois de vols spatiaux habités.
En l’état, Tiangong propose environ 110 mètres cubes d’espace intérieur pressurisé, mais un nouveau module devrait donc bientôt s’ajouter aux trois autres. Ce dernier hébergera six ports d’attache et transformera la structure en T en une configuration en forme de croix.
Les ports ajoutés permettront l’accostage de plusieurs vaisseaux spatiaux, ce qui permettra de servir les plans touristiques du pays. Ils permettront également l’accrochage de nouveaux modules d’expérimentation pour se développer encore davantage.
Vers une collaboration internationale ?
Les responsables chinois ont également rappelé qu’ils se préparaient pour des visites internationales. Il est prévu que les astronautes issus d’autres pays travaillent de concert avec les astronautes chinois sur des expériences scientifiques. Cependant, l’origine de ces futurs collaborateurs est encore inconnue.
Nous savons que les Américains ne seront pas les bienvenus, pour la simple et bonne raison que les États-Unis refusent l’intégration d’astronautes chinois à bord de l’ISS. Nous savons également que les Européens, dans un premier temps ouverts à une potentielle collaboration, ne sont finalement plus intéressés.
Selon les autorités chinoises, de nombreux pays auraient malgré tout proposé d’envoyer quelques-uns de leurs astronautes vers la station, mais aucun État spécifique n’a été nommé. Nous pourrions éventuellement imaginer la présence de cosmonautes russes, par exemple, dans la mesure où ces deux pays entretiennent de bonnes relations sur le plan géopolitique.
