Récemment, des chercheurs indiens ont affirmé avoir découvert par hasard une nouvelle forme possible de biométrie. Selon leurs travaux, le souffle permettrait d’identifier une personne avec un taux de réussite approchant les 100 %. Pourtant, les scientifiques exploraient la piste du souffle dans un tout autre but.
Un dispositif basé sur le souffle et l’IA
Rappelons tout d’abord qu’aujourd’hui, la biométrie existe sous plusieurs formes : les empreintes digitales, les mesures morphologiques, la reconnaissance de l’iris ou encore la reconnaissance faciale. Depuis 2019, l’armée des États-Unis tente même de développer une technologie de reconnaissance faciale qui fonctionne la nuit. Et si l’on pouvait ajouter la reconnaissance du souffle à cette liste déjà bien fournie ? Un article publié par le New Scientist le 12 janvier 2024 évoque justement ce sujet par le biais d’une étude réalisée par l’Institut indien de technologie de Madras à Chennai.
À l’origine, l’équipe indienne tentait de déterminer s’il existait une façon de détecter des difficultés respiratoires à partir du souffle d’une personne. Les chercheurs ont ainsi découvert par hasard que le souffle pouvait potentiellement devenir un nouveau type de biométrie. Les auteurs ont recruté 94 volontaires et ont enregistré une dizaine d’expirations différentes à l’aide d’un capteur de pression de l’air. La dernière étape consistait à utiliser une intelligence artificielle pour le traitement des données.
Des résultats encourageants, mais perfectibles
Selon les résultats, après analyse, l’IA peut déterminer avec une précision de 97 % à quelle personne appartient tel ou tel souffle. Selon les chercheurs, l’IA a été en mesure de repérer les différences en lien avec la forme des voies respiratoires supérieures propres à chaque personne, c’est-à-dire le larynx, le pharynx ainsi que les voies nasales et buccales. Autrement dit, ces travaux laissent penser que l’expiration d’une personne est unique. Au cours d’un second test, l’IA devait choisir entre deux personnes dans l’attribution d’un souffle préalablement analysé et les résultats ont tout de même dépassé les 50 %.
Si le système est sans aucun doute perfectible, il n’en demeure pas moins que ces travaux pourraient intéresser un grand nombre de sociétés, notamment les célèbres GAFAM. Il faut dire que si dans un futur plus ou moins proche, un système d’identification infaillible basé sur le souffle venait à voir le jour, il offrirait un avantage indéniable (et assez glauque) sur tous les autres moyens du genre. En effet, il s’agirait de la seule méthode de déverrouillage qu’il serait impossible d’utiliser en cas de mort de l’utilisateur.
