Bientôt des cerveaux artificiels qui fonctionnent comme les nôtres ?

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Un nouveau commutateur supraconducteur pourrait bientôt permettre aux ordinateurs de prendre des décisions de la même manière que nos cerveaux. Ce commutateur est en effet capable « d’apprendre » en traitant les signaux électriques qu’il reçoit et en produisant des signaux de sortie appropriés.

Un jour, cette nouvelle technologie pourrait soutenir des systèmes avancés d’intelligence artificielle (IA) qui pourraient faire partie intégrante de notre vie quotidienne, du transport à la médecine. Des chercheurs de l’Institut national des normes et de la technologie (NIST) américain expliquent en effet que ce nouveau processus recréé la fonction des synapses biologiques dans le cerveau, qui permettent aux neurones de communiquer les uns avec les autres. La synapse artificielle, décrite dans un article publié dans Science Advances, prend la forme d’un cylindre métallique et mesure 10 micromètres de large. Elle est par ailleurs conçue pour apprendre « sur le tas », et par l’expérience.

Mais ce nouveau commutateur synthétique ne fait pas qu’imiter de fonctionnement de notre cerveau. À vrai dire, il fait encore mieux que son homologue biologique, parce qu’il utilise beaucoup moins d’énergie et émet des signaux beaucoup plus rapidement que les neurones humains – à raison de 1 milliard de fois par seconde. À titre de comparaison, nos synapses n’émettent que 50 fois par seconde environ. Ceci a un impact significatif sur le traitement de l’information, car plus la fréquence des signaux électriques est grande, plus la connexion entre les synapses devient forte.

Ce commutateur vise ici à renforcer la capacité des ordinateurs dits « neuromorphiques » qui pourront un jour permettre une meilleure perception et des capacités de prise de décision beaucoup plus fine des appareils dits intelligents tels que les voitures autonomes. Ces nouveaux équipements pourraient également nous aider à développer une IA plus précise capable de diagnostiquer des maladies telles que les problèmes cardiaques et le cancer du poumon. Des médecins de l’hôpital John Radcliffe, à Oxford, ont d’ailleurs très récemment testé avec succès un cerveau artificiel qui améliore la capacité des médecins à détecter des maladies cardiaques potentiellement mortelles.

Le problème des ordinateurs classiques est qu’ils ne se « souviennent pas ». Notre cerveau traite à la fois l’information et stocke les souvenirs dans les synapses en même temps, tandis que les ordinateurs effectuent les deux tâches séparément. Cette nouvelle synapse artificielle résout donc ce problème, et bien qu’elle ne soit encore qu’en phase de tests, les chercheurs sont convaincus qu’elle pourra un jour alimenter une nouvelle génération de cerveaux artificiels, capables d’améliorer les performances actuelles des systèmes d’IA.

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