Une étude récente estime que les nouveau-nés qui font bien leurs nuits sont mieux prémunis contre le surpoids et l’obésité. Il s’agit de travaux plutôt rares, portant leur intérêt sur la qualité du sommeil durant les premiers mois de la vie des bébés.
Une baisse de 26 % du risque de surpoids chez les bébés
Depuis très longtemps, les humains savent que bien dormir est gage de bonne santé mentale et physique. Des recherches pour étayer le sujet ne cessent d’ailleurs pas de voir le jour. Il y a peu, une étude démontrait par exemple que la Lune n’influerait pas de la même manière sur le sommeil des hommes et des femmes. D’autres travaux ont aussi permis de conclure que la perturbation du sommeil chez les adolescents augmente le risque de dépression à l’âge adulte.
L’Université d’Harvard a quant à elle piloté une étude publiée dans la revue Sleep le 22 octobre 2021. Les chercheurs s’y sont penchés sur la qualité du sommeil durant les premiers mois de la vie et ses conséquences. Pas moins de 298 bébés nés dans le Massachusetts General Hospital entre 2016 et 2018 ont participé à l’étude.
Or, la conclusion est inédite : les nouveau-nés qui dorment plus longtemps et de manière plus régulière (sans interruption) auraient moins de risques en termes de surpoids et d’obésité. Les scientifiques ont indiqué qu’une heure de sommeil supplémentaire entre l’âge d’un à six mois permettait une baisse de 26 % du risque de surpoids à cet âge.
Un meilleur sommeil permet d’éviter les excès
Les chercheurs disent avoir obtenu des mesures objectives à l’aide de capteurs d’actigraphie préalablement placés sur la cheville des enfants. En parallèle, les parents devaient renseigner les horaires de sommeil et d’éveil dans un carnet de bord. Ces horaires furent ensuite corrélés aux données obtenues sur trois nuits consécutives. Par ailleurs, les chercheurs ont déterminé la taille et le poids des nouveau-nés avant de conclure si ces derniers se trouvaient en situation de surpoids ou d’obésité. Le chiffre obtenu était alors supérieur ou égal au 95e percentile des courbes de croissance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il faut toutefois savoir que la nature de cette corrélation n’est pas encore définie et que rien n’indique qu’il s’agisse effectivement d’un rapport de cause à effet. Néanmoins, les chercheurs pensent que des nuits plus longues et plus régulières permettent une meilleure régulation de l’alimentation ainsi qu’une gestion plus saine de la faim. Or, ces facteurs sont importants dans la limitation des excès et de leurs conséquences habituelles. Les chercheurs désirent désormais poursuivre leurs observations sur des échantillons plus larges et plus représentatifs des différents types de populations.