Le bâtiment le plus noir du monde exposé aux Jeux olympiques

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En Corée du Sud, un bâtiment à Pyeongchang se présente aujourd’hui comme le bâtiment « le plus noir » de toute l’histoire. Le pavillon Hyundai, conçu par l’architecte Asif Khan pour les Jeux olympiques d’hiver de 2018, est en effet aspergé de l’un des pigments les plus noirs jamais inventés.

Le Vantablack est un matĂ©riau unique fabriquĂ© Ă  l’aide de nanotubes de carbone. Une exposition artistique aux Jeux olympiques de 2018 dĂ©montre aujourd’hui certaines de ses propriĂ©tĂ©s uniques. Il s’agit ici d’une variante du matĂ©riau, utilisĂ©e pour l’occasion en peinture en aĂ©rosol. PrĂ©sentĂ© en 2014, le Vantablack n’est Ă  la base pas une peinture ni un pigment, ni mĂŞme un tissu, mais un revĂŞtement spĂ©cial fabriquĂ© Ă  base de millions de nanotubes de carbone. Chacun d’eux mesure environ 20 nanomètres – environ 3 500 fois plus petit qu’un cheveu humain – par 14 Ă  50 microns. Une surface de Vantablack ne mesurant que 1 cm carrĂ© contient environ 1000 millions de ces petits nanotubes.

Il est à ce jour le matériel le plus sombre jamais produit en laboratoire, capable d’absorber 99,96 % de la lumière ultraviolette, visible et infrarouge. Cette absence de couleur, de lumière et de profondeur a notamment attiré l’architecte Asif Khan. Il présente en ce moment même son œuvre, installée à Pyeongchang. Les spectateurs sont alors plongés dans le noir quasi total, un « schisme d’espace », comme le présente l’architecte britannique, où la tridimensionnalité des murs du pavillon semble disparaître.

« À mesure que vous vous en approchez, cette impression se développe pour remplir tout votre champ de vision, et en entrant dans le bâtiment, vous avez l’impression d’être absorbé dans un nuage de noirceur », note l’architecte. Le pavillon sera ouvert au public lors de la cérémonie d’ouverture ce vendredi. Juxtaposé à la blancheur immaculée des Jeux olympiques d’hiver, Khan espère que son bâtiment provoquera une expérience philosophique en présentant aux visiteurs un « vide d’une profondeur et d’une possibilité infinies ».

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