Bangkok fait face à la pollution de l’air avec des pluies artificielles !

pollution air Bangkok
Crédits : capture Youtube / AFP

Depuis plusieurs semaines, la capitale de la Thaïlande traverse des pics de pollution très importants. Le dernier épisode en date a poussé les autorités à déployer des avions dont la mission est d’ensemencer de nuages. Le but ? Déclencher des pluies artificielles pour combattre la pollution atmosphérique.

Bangkok aux prises avec le smog

Encore une fois, la capitale thaïlandaise subit un sévère épisode de pollution aux particules fines 2,5 pm (et moins), dont les taux dépassent la centaine de milligrammes par mètre cube d’air, à savoir cinq fois plus que les préconisations de l’OMS. Il faut savoir que ce type de phénomène s’amplifie depuis plus d’un an, alors que le dernier épisode est sans conteste le plus préoccupant pour les autorités locales, selon Channel NewsAsia.

Sous l’impulsion du Thailand Pollution Control Department, la Thailand Agricultural Aviation Department a lancé ce 15 janvier 2019 une opération d’ensemencement des nuages, effectuée par des avions. Il s’agissait de drainer les particules fines via la Royal Rainmaking Technology brevetée par l’ancien roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej (Rama IX) mort en 2016.

Crédits : Thailand Agricultural Aviation Department

Est-ce le meilleur moyen de régler le problème ?

En pratique, les avions larguent d’importantes quantités de produits chimiques dans les nuages. Ainsi se forment des cristaux de glace qui accélèrent l’arrivée des précipitations, assainissant l’air en plaquant les particules au sol. Il s’agit évidemment d’une opération qui ne trouve pas que des amateurs dans le monde scientifique.

Par ailleurs, cette solution ne soulage les habitants qu’à court terme et relève de l’urgence plus qu’autre chose. Le réel problème se situe malheureusement ailleurs. En effet, Bangkok fait régulièrement partie du top 10 des villes les plus polluées au monde, un classement peu glorieux que la cité doit à ses 9,8 millions de véhicules pour 12 millions d’habitants.

De plus, outre le nombre de véhicules, l’urbanisme n’arrange rien et les rues sont souvent très embouteillées, ce qui augmente la pollution. Rappelons également que les transports en commun sont peu développés et encore assez cher. Évoquons aussi la présence de centrales électriques fonctionnant au charbon, et de nombreux chantiers éparpillés dans la ville, générant d’importantes quantités de poussières.

Sources : NDTVConsoglobe

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