Des bactéries au rôle aphrodisiaque seraient à l’origine de la reproduction sexuée !

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Et si l’origine reproductive des espèces était bactérienne ? Une nouvelle découverte vient de voir le jour au sein de l’Université californienne de Berkeley : les scientifiques auraient découvert l’existence d’une protéine bactérienne aux propriétés aphrodisiaques qui guiderait la reproduction asexuée de certains organismes unicellulaires, espèces primitives aux organismes multicellulaires que nous connaissons aujourd’hui !

Salpingeoca rosetta. C’est le nom donné à une espèce d’eucaryote unicellulaire couramment étudiée en biologie évolutive grâce à son statut ancestral des premières espèces animales. Considérée comme un modèle de l’évolution, elle permettrait d’en savoir plus sur le passage d’une vie unicellulaire à une vie multicellulaire qui a donné lieu à la naissance du règne animal. La microbiologiste Nicole King et son équipe apportent de nouvelles connaissances à ce modèle évolutif : la reproduction de l’espèce Salpingeoca rosetta serait guidée par une protéine d’origine bactérienne !

Crédits : Nicole King/Cell

Jusqu’à maintenant, les scientifiques pensaient que cet organisme eucaryote ne se reproduisait que par division cellulaire. Or, en introduisant la bactérie marine Vibrio fischeri à son environnement, ils se sont rendu compte que les excrétions protéiques bactériennes provoquaient un nouveau type d’accouplement jusqu’alors jamais observé ! Semblable à une méiose, la présence bactérienne au sein même de l’organisme eucaryote poussait plusieurs individus à se regrouper et à fusionner ! De l’ordre d’une trentaine, ils se dupliquaient ensuite, recombinaient leur information génétique puis se divisaient tel le principe de méiose appartenant à la reproduction sexuée.

Crédit : kanijoman / Flickr / Nicole King

À cause de son caractère aphrodisiaque et en rapport avec le dieu de l’amour de la mythologie grecque, la bactérie fut dénommé Eros par les microbiologistes. Elle est présente dans divers écosystèmes et est donc responsable de nombreuses orgies unicellulaires. Ce mécanisme pourrait être bien impliqué dans le passage d’une reproduction asexuée par simple division cellulaire, à une reproduction sexuée où l’information génétique d’un à plusieurs individus est recombinée.

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