Des scientifiques utilisent des bactéries provenant du métro pour préparer l’exploration spatiale

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Chris Mason est l’un des dix scientifiques faisant partie du projet Twin Study de la NASA, dont le but est d’étudier l’ADN de Mark et Scott Kelly, les jumeaux astronautes. En quoi l’utilisation de bactéries provenant du métro de New York est-elle pertinente ?

Le principal champ de recherche concernant le projet Twin Study est de savoir si l’humain peut vivre plus longtemps dans l’espace. Le but ? Préparer au mieux les voyages de longue durée prévus par les prochaines expéditions de conquête spatiale. Afin d’assurer leur survie, les astronautes doivent pouvoir se prémunir des rayons cosmiques, du flux de noyaux atomiques ainsi que des particules de haute énergie circulant dans le vide interstellaire.

Pour le Dr Chris Mason, se protéger de ces menaces importantes passera peut-être par le fait de modifier le génome des astronautes afin de les rendre plus résistants. Le projet Twin Study consiste à comparer l’ADN de Scott Kelly, ayant effectué un séjour dans l’espace, avec celui de son frère jumeau quant à lui resté sur Terre. Il s’agit d’étudier les changements qui se seraient produits dans le corps à l’échelle moléculaire.

Le fait est que Chris Mason va beaucoup plus loin en comparant des bactéries collectées sur la Station Spatiale Internationale (ISS) avec d’autres bactéries obtenues dans le métro de New York, bien connu pour ses quantités et variétés étonnantes comme le montrent ces cartes recensant 466 stations publiées dans le quotidien britannique The Daily Mail. Le métro de la Big Apple recèlerait environ 15 000 types de microbes !

Pour le scientifique, il s’agit de voir comment les bactéries apportées par l’homme évoluent dans l’espace, des organismes qu’il estime être « les premières formes de vie extraterrestres que nous connaissons ». En plus de préparer les voyages spatiaux de longue durée en rendant les astronautes plus résistants, ces recherches pointant de telles différences pourraient nous en apprendre beaucoup sur la nature de la vie.

Sources : MotherBoard – The Verge – Daily Mail