Un cosmonaute russe a récemment déclaré avoir retrouvé des bactéries d’origine extraterrestre sur la coque extérieure de la Station spatiale internationale. Pourquoi cette affirmation a peu de chance d’être vraie ?
Cette information a été vivement relatée dans la presse russe, dans des articles de l’agence de presse TASS et du site Sputnik. Selon Anton Shkaplerov, cosmonaute ayant fait cette découverte, les échantillons prélevés sur la coque de l’ISS, près de moteurs, contenaient des bactéries qui n’étaient pas présentes lors de son lancement dans l’espace.
« Ces bactéries sont donc venues de quelque part dans l’espace pour s’installer sur la partie extérieure du revêtement de la station » a déclaré l’intéressé.
Anton Shkaplerov a sa propre théorie : ces bactéries auraient survécu durant trois ans dans le vide de l’espace, subissant des variations de températures comprises entre -150°C et +150°C tout en étant fixées aux parois de l’ISS. Actuellement, ces fameuses bactéries sont analysées par une équipe de chercheurs.
Alors que le cosmonaute russe semble persuadé de leur origine extraterrestre, rien n’est pourtant si sur. Si la station spatiale internationale se trouve bel et bien dans l’espace, cette dernière reste tout de même très proche de la Terre, à une altitude de 330 km. Il faut savoir que certains microbes sont capables de survivre jusqu’à 75km de la surface et d’autres organismes comme les tardigrades (ou oursons d’eau) peuvent quant à eux survivre dans l’espace !
Il faut savoir qu’une étude parue dans la revue Astrobiology le 17 novembre 2017 démontre que le contact entre l’atmosphère terrestre et de la poussière spatiale peut éjecter des microbes dans l’espace. Citons également le National Geographic, estimant que les bactéries proviennent sans doute de la Terre, qui est tout simplement et de loin, la planète la plus proche de l’ISS. En réalité, la thèse la plus plausible est que les bactéries proviennent tout simplement de l’ISS elle-même, rapportées de la Terre par un des astronautes.
Sources : Mashable – Fredzone