Des scientifiques suédois ont découvert un nouvel organe qui était jusqu’ici inconnu chez la souris. Selon eux, l’organe en question pourrait également être présent chez l’être humain. Présent sous la peau, celui-ci a un lien avec l’origine de la douleur.
Un nouvel organe sensoriel
Jusqu’à il y a peu, la Science pensait que la perception de la douleur était seulement possible du fait de la présence de terminaisons nerveuses juste au-dessous de la couche externe de la peau. Une étude publiée le 16 août 2019 dans la revue Science nous explique qu’il s’agit d’une sorte d’entremêlement de nerfs situés dans des cellules spéciales.
Les chercheurs du Karolinska Institute (Suède) décrivent un organe seulement impliqué dans la sensation du toucher. Il s’agirait alors d’un nouvel organe sensoriel qui répondrait seulement aux signaux externes avant de transmettre des informations au cerveau. Ce dernier renverrait ensuite des signaux vers la zone concernée afin d’engendrer la douleur.
Les cellules de Schwann
Selon les chercheurs, l’organe est composé par des cellules nommées « cellules de Schwann ». Chacune d’entre elles aurait des airs de pieuvre, avec de longues protubérances faisant penser à des tentacules. Ainsi, ces dernières relieraient les nerfs dans leur proche environnement. Et pourtant, les cellules de Schwann sont généralement connues pour entourer et isoler les nerfs (voir schéma ci-dessous).

Crédits : Wikipédia
Il faut savoir que cette découverte a été faite au moyen de l’optogénétique, un très récent domaine de recherche et d’application associant l’optique à la génétique. Or, les chercheurs ont voulu en savoir plus sur la fonction des cellules de Schwann chez les souris. Une protéine absorbant la lumière dans les génomes leur a été injectée au point de réveiller les cellules de Schwann. Cela a occasionné une douleur chez les souris qui ont effectué des gestes avec leurs pattes pour calmer la douleur.
Une importance dans le traitement de la douleur
Selon les meneurs de l’étude, les souris ressentaient beaucoup moins de douleurs lorsque les cellules de Schwann étaient désactivées. Toutefois, ils ont aussi testé la sensibilité des souris au froid et à la chaleur. Or, même lorsque les cellules étaient activées, ces sensations étaient tout aussi bien ressenties. Les chercheurs estiment que les nerfs sont peut-être beaucoup plus importants que les cellules de Schwann pour la sensation de chaleur et de froid. En revanche, les cellules de Schwann seraient plus décisives concernant les sensations de pression comme les piqûres.
La prochaine étape pour les scientifiques est de déterminer si les cellules de Schwann ont un lien avec la douleur chronique. En tout cas, cet organe pourrait bien être avoir une grande importance dans les recherches portant sur le traitement de la douleur.
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