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Pourquoi avons-nous des nez si différents ?

Crédits : RyanMcGuire / Pixabay

Il y en a de toutes formes, presque autant qu’il en existe, des nez. Pourtant, seulement quatre gènes seraient impliqués pour définir la forme du nez d’une personne, selon les résultats d’une étude menée par des chercheurs britanniques de l’University College of London.

Dans la revue Nature Communications, une équipe de chercheurs britannique de l’University College of London montre que, s’il existe des formes infinies pour le nez chez les humains, seuls quatre gènes sont impliqués dans ce processus de façonnement. En effet, la largeur de la base et l’arrondi du bout du nez seraient ainsi déterminés par des gènes appelés DCHS2, RUNX2, GLI3 et PAX1. Ces chercheurs ont également mis en évidence le gène EDAR, lui responsable de la saillance du menton.

Pour parvenir à ces conclusions, ces chercheurs ont analysé le génome de 6 630 personnes, hommes et femmes, provenant de cinq pays d’Amérique latine, à savoir Brésil, Colombie, Mexique, Chili et Pérou. Si l’étude ne porte que sur des personnes venant d’Amérique latine, c’est pour la diversité des ascendances que l’on y trouve, contrairement à l’Europe par exemple. « Peu d’études ont observé comment se développent les caractéristiques faciales typiques, et elles ne l’ont fait que sur des populations européennes qui présentent moins de diversité que le groupe que nous avons étudié. Ce que nous avons découvert, ce sont des gènes spécifiques qui influencent la forme et la taille de traits individuels, ce qui n’avait jamais été vu avant« , explique le Dr Kaustubh Adhikari, l’un des auteurs de l’étude.

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L’objectif a d’abord été d’identifier 14 caractéristiques faciales pour découvrir dans le même temps quels gènes contrôlaient la forme du nez et du menton. « Cela fait longtemps que l’on spécule sur le fait que la forme du nez reflète l’environnement dans lequel les humains ont évolué. Ainsi, un nez relativement étroit – comme chez les Européens – traduit l’adaptation à un climat froid et sec« , explique le Pr André Ruiz-Linares, co-auteur de l’étude. Car si la forme du nez dépend effectivement du patrimoine génétique, elle dépend également, comme toutes les autres caractéristiques faciales,de la façon dont l’environnement a influencé l’évolution du génome humain.

« Identifier les gènes impliqués dans la forme du nez nous fournit de nouveaux outils pour étudier cette question«  (de l’influence de l’environnement sur la forme du nez, ndlr). « Cela pourrait aussi nous aider à mieux comprendre ce qu’il se passe avec des troubles génétiques impliquant des anomalies faciales« , conclut André Ruiz-Linares.

Source : naturecommunications

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Rédigé par David Louvet-Rossi