Les espèces des parcs naturels américains désormais menacées par le bruit ambiant des activités humaines

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Après avoir enregistré le bruit ambiant dans plusieurs centaines de parcs naturels aux États-Unis, une équipe de chercheurs lance un avertissement sur la pollution sonore qui atteint désormais ces parcs et les espèces qui y vivent.

Dans la revue Science, une équipe de chercheurs américains publie les résultats de ses travaux, lesquels impliquaient l’enregistrement du bruit ambiant dans 492 parcs naturels et sites protégés des États-Unis. Ceux-ci dénoncent un doublement du niveau sonore dans 63 % des sites naturels protégés dans le pays ainsi qu’un décuplement de ce niveau dans 21 % d’entre eux, notamment ceux qui abritent des espèces proches de l’extinction. Selon les données enregistrées, à l’intérieur des parcs nationaux, les activités humaines produisent des bruits dont l’intensité est comprise généralement entre trois et dix décibels au-dessus de la normale.

Ce bruit ambiant est généré par l’activité humaine avec les transports qui passent à proximité, mais également les exploitations forestières, minières et gazières souvent situées à proximité de ces parcs naturels. Ce bruit ambiant pèse sur l’ensemble de l’écosystème présent à l’intérieur de ces sites et perturbe fortement les animaux dans leurs comportements.

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Cela a un impact non négligeable sur certaines espèces qui vivent dans ces zones, perturbant notamment leur reproduction ou encore la détection des éventuels dangers à proximité. Cela provoque en eux des changements comportementaux : « certains animaux vont passer plus de temps à surveiller les alentours plutôt qu’à manger. D’autres seront continuellement stressés ou distraits. Parfois, la pollution sonore peut même causer des dommages physiques à l’animal si le bruit est trop intense et prolongé », explique Sciences & avenir. Ces zones ne sont finalement pas si calmes.