Un récent rapport nous révèle qu’aux États-Unis, 60 % des décès qui font suite à des complications liées à la grossesse pourraient être évités.
En effet, environ 700 femmes y meurent chaque année suite à des complications liées à la grossesse. Sur ce bilan, environ 31 % des décès liés à la grossesse surviennent lorsqu’une femme est enceinte, 36 % surviennent lors de l’accouchement (ou jusqu’à une semaine après), et 33 % ont lieu jusqu’à un an après l’accouchement. C’est beaucoup trop. D’autant que selon un nouveau rapport signé des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), plus de la moitié (60 %) de ces décès pourraient être évités.
« Trop de femmes meurent en grande partie de décès évitables, explique Anne Schuchat, directrice adjointe principale du CDC. Nous pouvons et devons faire plus pour prévenir ces tragédies. Ce sont des femmes encore jeunes qui laissent derrière elles des êtres chers souvent assommés par ce qu’il s’est passé, dit-elle. Des travaux sont nécessaires pour rendre ces événements tragiques aussi rares que possible ». Pour s’attaquer au problème, les médecins vont pouvoir se concentrer sur quelques pistes.

Les causes de décès
Ce nouveau rapport s’est appuyé sur les décès liés à la grossesse aux États-Unis entre 2011 et 2015. Sur les 3 400 décès recensés durant cette période, plus d’un tiers ont été causés par des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au moment de l’accouchement, les causes de décès les plus courantes étaient les embolies amniotiques, qui se produisent lorsque le liquide amniotique pénètre dans le sang de la mère. Dans la semaine qui suivait l’accouchement, les causes de décès les plus fréquentes étaient les saignements abondants, les infections et les problèmes d’hypertension artérielle. Dans les mois qui suivaient, la cause la plus fréquente de décès était une cardiomyopathie.
Ce nouveau rapport nous révèle par ailleurs que les femmes afro-américaines et amérindiennes sont environ trois fois plus susceptibles de mourir de causes liées à la grossesse que les autres.
Prévenir les accidents
Quelques « solutions » ont d’ores et déjà été proposées. Comme le fait d’améliorer l’accès aux soins prénataux, notamment en ce qui concerne la gestion des maladies chroniques. Les hôpitaux pourraient également, par exemple, mieux former les membres du corps médical aux urgences obstétricales, en mettant en place des protocoles à suivre et des formations par simulations.
Les médecins pourraient également davantage renseigner leurs patientes sur les signes avant-coureurs des possibles complications post-grossesse. En reconnaissant ces signes, les femmes concernées seront plus susceptibles d’être prises en charge suffisamment tôt pour être soignées.
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