Selon une nouvelle étude, l’analyse des mouvements de certains objets transneptuniens (OTN) suggère la présence d’une planète semblable à la Terre au-delà de Neptune. S’il existe bel et bien, ce monde serait différent de la supposée « planète 9 » évoquée au cours de ces dernières années.
L’une des méthodes les plus couramment utilisées pour détecter des exoplanètes est celle du transit. Elle consiste à observer la diminution temporaire de la luminosité d’une étoile lorsque l’exoplanète passe devant elle depuis notre point de vue. L’analyse de cette courbe de lumière peut alors fournir plusieurs informations cruciales, notamment sa période orbitale ou encore sa taille relative.
En revanche, la découverte d’objets dans notre propre Système solaire se fait différemment. La méthode consiste alors à examiner le mouvement d’autres objets. Ce fut notamment le cas de Neptune par exemple. Cette planète a en effet été découverte après que l’astronome et mathématicien Urbain Le Verrier ait remarqué une différence entre l’orbite observée d’Uranus et la façon dont la physique newtonienne avait prédit son orbite. Le chercheur avait alors calculé que cette orbite pourrait s’expliquer par l’influence gravitationnelle d’une planète située au-delà d’Uranus.

Une planète semblable à la Terre dans la lointaine ceinture de Kuiper ?
Une équipe d’astrophysiciens japonais a récemment examiné les mouvements inhabituels de certains objets dits transneptuniens (OTN) situés dans la ceinture de Kuiper, au-delà de Neptune. On pense que ces objets principalement composés de glace d’eau, de glace de méthane et de composés organiques qui varient considérablement en taille sont des vestiges de la formation du Système solaire.
En effectuant des simulations, les chercheurs ont alors déterminé qu’une planète de la taille de la Terre pouvait expliquer les mouvements inhabituels de ces objets. Selon l’équipe, ce monde encore hypothétique aurait une masse d’environ 1,5 à 3 fois celle de la Terre et se trouverait sur une orbite inclinée d’environ 30 degrés. Pour la trouver, les chercheurs proposent également de concentrer nos recherches dans des zones bien spécifiques.

Notez enfin que bien qu’une telle annonce puisse vous sembler familière, les auteurs soulignent que cette possible planète est distincte de la supposée « planète 9 », dont l’existence a été théorisée il y a quelques années pour expliquer là encore certaines anomalies observées dans les mouvements de certains objets trans-neptuniens. Pour rappel, certaines estimations suggèrent que ce monde hypothétique pourrait avoir une masse de plusieurs dizaines de fois la masse de la Terre, voire plus, ce qui la placerait dans la catégorie des « super-terres » ou des « mini-Neptunes ».
Les détails de ces travaux sont publiés dans The Astronomical Journal.