Une vidéo mise en ligne par la NASA nous montre l’impact des vents et éruptions solaires sur l’environnement spatial de Pluton. De quoi évaluer les contraintes pour de futures explorations spatiales.
Partir à l’autre bout du monde implique de grandes préparations, et de prendre certaines précautions quant aux dangers potentiels, comme les flux de particules éjectés par notre étoile. Ces projections balaient sans scrupules notre espace et frappent l’ensemble des astres du système solaire sous forme de vents solaires. Et même si, à de telles distances, Pluton est moins exposée, la planète naine n’est pas épargnée par le Soleil.
Il y a six mois, les scientifiques en charge de New Horizons ont donc dû simuler les conditions que risquait d’affronter la sonde en entrant dans le système de la planète naine. Ils ont alors commencé à en étudier l’activité solaire dès le mois de janvier 2015, car les particules éjectées par le Soleil mettent environ six mois à parcourir les séparant. Ces modélisations ont récemment été publiées en vidéo par la Nasa, et celles-ci nous révèlent une météo spatiale bien agitée.
La modélisation présentée ci-dessus nous dévoile trois variables clés ; les dégradés de rouge représentent les variations de température, le vert la densité du vent solaire, tandis que le bleu représente le gradient de pression. D’autres couleurs résultent des interactions entre les trois variables primaires.
On remarque notamment que les particules émises par les éjections de masse coronale s’étalent sur de longues distances. Elles finissent par fusionner avec celles des précédents éclats de colère du Soleil et celles du vent solaire pour former de plus grands nuages de particules avec des champs magnétiques puissants. Ces nuages s’étirent en s’éloignant du Soleil si bien qu’ils atteignent Pluton sous la forme de minces anneaux, très différents des bulles de plasma qui affectent parfois la Terre.
Ces simulations sont d’un grand intérêt, puisqu’elles nous invitent à prévenir des dommages causés par les radiations sur les futures sondes. Comprendre et appréhender cet environnement complexe et souvent dangereux nous permettra donc de protéger les futurs engins spatiaux pour de futures missions.
Source : S & A