Le réchauffement climatique commence petit à petit à générer des déplacements de population. L’Australie va notamment accueillir les habitants de Tuvalu, un archipel du Pacifique qui devrait bientôt disparaître en raison de la montée des eaux. Il s’agira d’une immigration légale prévue par un programme d’insertion précis et scellée lors de la signature d’un traité entre les deux pays.
Un archipel condamné à disparaître
Reprenant la forme du terme d’asile politique, la notion d’asile climatique devrait souvent faire parler d’elle dans un futur assez proche. C’est même déjà le cas dans l’océan Pacifique, comme l’expliquait la BBC dans un article du 10 novembre 2023. En effet, l’Australie a offert son aide aux ressortissants de l’archipel de Tuvalu qui migreront progressivement vers l’Australie dans les prochaines années.
Rappelons au passage que selon les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le niveau de la mer pourrait s’élever de 50 cm d’ici à 2050 et de 77 cm d’ici à 2100 à cause de la fonte des glaces en lien avec le réchauffement climatique. Ainsi, l’archipel de Tuvalu est malheureusement condamné à disparaître. Se composant de neuf atolls pour une superficie totale de 26 km², Tuvalu abrite environ 11 000 habitants. Ces derniers devraient donc trouver refuge en Australie, un pays qui a déjà tout prévu pour leur insertion.
280 Tuvalais immigreront chaque année
L’Australie accordera donc aux Tuvalais l’asile climatique, une première mondiale. Les réfugiés immigreront tout à fait légalement, auront accès aux soins de santé et au système éducatif ainsi qu’aux aides familiales et financières. Ce mouvement de population sera plafonné à 280 individus par an afin de faciliter l’intégration des Tuvalais à la société australienne. Par ailleurs, la décision a été scellée lors d’un traité signé par les Premiers ministres des deux pays, à savoir Kausea Natano (Tuvalu) et Anthony Albanese (Australie).
Australia and Tuvalu are family. And today we are elevating our relationship to a more integrated and comprehensive partnership.
Prime Minister Natano and I signed a treaty that will safeguard Tuvalu’s future while respecting sovereignty, to be known as the ‘Falepili Union’. pic.twitter.com/stYYMBPAc4
— Anthony Albanese (@AlboMP) November 10, 2023
Rappelons également qu’en vue de la disparition de leur archipel, les Tuvalais ont décidé en 2022 d’élaborer une version numérique de leur pays : The First Digital Nation. L’objectif ? Permettre aux descendants de connaître la culture et le mode de vie des Tuvalais avant la disparition du pays.
Enfin, il faut savoir que Tuvalu n’est pas le seul état insulaire sous la menace de la montée des eaux. En effet, c’est également le cas des nombreux archipels, à savoir Kiribati, Nauru et Tokelau, mais aussi les îles Marshall. L’intégralité de ces pays disparaîtra dans les prochaines années et leurs habitants deviendront des réfugiés climatiques. L’Australie devrait alors être à nouveau sollicitée pour accueillir ces personnes, mais il est possible que d’autres pays offrent leur aide.