Australie : propagation d’une bactérie infectieuse mangeuse de chair

Buruli ulcère
Crédits : Wikipédia

Une bactérie causant une maladie appelée ulcère de Buruli se répand comme une traînée de poudre, notamment en Australie. Or, cette maladie cause de graves lésions sur les membres.

Un nombre de cas qui explose

L’ulcère de Buruli a été signalé dans 33 pays en Afrique, en Amérique, en Asie et dans le Pacifique avec 2206 cas en 2017 contre 1920 en 2016. En Australie – tout comme au Nigeria – le nombre d’infections semble exploser avec des cas sévères enregistrés, et qui malheureusement restent inexpliqués. L’Australie a subi une multiplication des cas par quatre en quatre ans dans certaines régions comme l’État de Victoria (sud-est), avec plus de 330 malades enregistrés en 2018. De plus, les autorités locales ont indiqué que non seulement la maladie se propage rapidement, mais également que celle-ci serait de plus en plus virulente.

Il existe néanmoins une variation des aspects cliniques et épidémiologiques suivant les pays et le contexte. En Afrique par exemple, environ 48 % des sujets affectés sont des enfants de moins de 15 ans, alors qu’en Australie, ceux-ci ne représentent que 10 % des cas.

Une maladie sournoise

« L’ulcère de Buruli, dû à l’infection par Mycobacterium ulcerans, est une maladie chronique débilitante affectant principalement la peau et parfois aussi les os. Ce micro-organisme appartient à la famille des bactéries responsables de la tuberculose et de la lèpre », indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

En pratique, les membres touchés – à savoir les membres inférieurs (55 %), les membres supérieurs (35 %) et autres (10 %) – subissent des lésions différentes classées en catégories. La catégorie I représente 32 % des cas, et concerne une seule lésion de petite taille alors que la catégorie II (35 % des cas) est relative à une plaque ulcéreuse ou une importante lésion non ulcéreuse. La catégorie III, à savoir la plus grave (33 % des cas) implique généralement une articulation avec des formes de lésions diffuses ou mixtes.

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Il faut savoir que le mode de transmission à l’être humain reste encore inconnu. Une possible contamination de l’eau par des opossums et autres koalas fait l’objet de recherches, tandis que d’autres experts évoquent une transmission via les moustiques. Il est donc impossible d’en faire la prévention et bien souvent, seuls un diagnostic et un traitement précoces permettent de réduire la morbidité et d’éviter les incapacités à long terme.

Sources : Futura Sciences – TVA Nouvelles

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