Très présents dans la science-fiction, les avatars sont des doubles bioniques contrôlés à distance. Est-ce vraiment une piste pour le futur de la robotique ? Y aurait-il une utilité à créer de telles machines ?
Le terme « avatar » trouve son origine en Inde et signifie « descente » ou « incarnation divine ». Depuis quelques années, ce terme est devenu plutôt populaire, qualifiant un personnage représentant un utilisateur sur Internet et dans les jeux vidéo. Aujourd’hui, nous l’utilisons même pour désigner le pseudonyme utilisé sur les réseaux sociaux.
Dans la science-fiction, le terme avatar revient très régulièrement, car il est question la plupart du temps d’un double robotique prenant la place de l’humain dans ses tâches ingrates. Dans la réalité, ce genre de technologie n’est pas disponible, mais les applications pourraient être incroyables. Pour l’instant, nous n’en sommes qu’au niveau de ce qu’est capable de faire la société Double Robotics avec ses robots de télé-présence. Autrement dit, c’est à des années-lumière de ce que l’on peut voir au cinéma.
Le scientifique français Jean-Claude Heudin de l’Institut de l’Internet et du Multimédia (IIM), qui s’intéresse notamment à l’intelligence artificielle et à la vie artificielle, a été interrogé par Futura Sciences (voir vidéo en fin d’article).
L’intéressé estime que l’avatar robotique ne sera pas un concept qui sera appliqué dans la réalité. Cependant, ce dernier admet volontiers que certaines applications pourraient être intéressantes. Par exemple, il pourrait s’agir de l’avatar d’un médecin qui se rendrait d’urgence sur les lieux d’une intervention en cas d’indisponibilité, dans une situation où la vie humaine serait en jeu. Par ailleurs selon Jean-Claude Heudin, il faudrait qu’il y ait la perspective d’une utilisation massive de l’avatar robotique pour que ce genre de technologie se développe réellement.
En tout cas, et en l’état des connaissances actuelles, la reproduction mécatronique d’un robot humanoïde ayant les mêmes capacités que l’humain est tout bonnement impossible. De plus, nous ne sommes pas encore à même d’imaginer ce que donnerait une utilisation massive (usages, applications) de cette technologie si un jour, celle-ci venait à apparaître.
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