Au fait, à quoi ressemble le cri des girafes ?

girafe animal sauvage savane
©Klinkow/pixabay

Les girafes ne sont pas connues pour être particulièrement bavardes, mais elles ne sont pas silencieuses pour autant. En effet, ce grand ongulé émet occasionnellement des vocalises. Les significations de ces sons, qui ressemblent à des sortes de ronronnements, sont encore inconnues.

On a longtemps cru que les girafes étaient muettes en raison de leur long cou qui ne leur permettrait pas de générer une quantité d’air suffisante pour émettre des sons et produire des vocalises. En effet, bien que les girafes aient un larynx ou une boîte vocale, leur petite capacité pulmonaire et leur trachée étroite rendent difficile la production d’un flux d’air suffisant pour faire vibrer leurs cordes vocales. En outre, ce flux d’air doit également parcourir plus de deux mètres de distance dans le très long cou de ces animaux pour les atteindre. Dans ces conditions, il n’était pas étonnant de penser que les girafes avaient fait le choix de « ne pas parler ».

En raison de leur nature étrangement calme, on a également supposé que ces animaux étaient capables de communiquer en utilisant des sons infrasonores (à l’instar des éléphants et de certains grands félins) qui sont inaudibles pour l’oreille humaine.

girafes
Un groupe de trois jeunes mâles. Crédits : ramalholore/Pixabay

En 2013, une étude longitudinale sur les capacités infrasoniques des girafes avait d’ailleurs confirmé cette capacité. Cette recherche avait conclu que ces sons étaient produits uniquement lors du regroupement de plusieurs individus. Cette observation laissait donc supposer que ces vocalises étaient une forme intentionnelle de communication.

Deux ans plus tard, une recherche dirigée par Angela Stöger, biologiste à l’Université de Vienne, a cependant contredit ces résultats, affirmant que les girafes étaient bel et bien capables de produire des sons audibles à nos oreilles. Encore faut-il les tendre aux bons moments.

À quoi le cri des girafes ressemble-t-il ?

Dans le cadre de cette étude menée dans trois zoos européens, les chercheurs ont collecté plus de 947 heures d’enregistrements audio. En analysant les signaux acoustiques des animaux, l’équipe a alors isolé plusieurs types de « bourdonnements » harmoniques, soutenus et modulés, produits principalement la nuit à une fréquence moyenne de 92,01 hertz.

On ignore encore précisément la signification de ces vocalisations, mais les chercheurs supposent que les girafes pourraient privilégier la communication visuelle pendant la journée et passer à la communication audible la nuit une fois la vision altérée. De cette manière, ces animaux pourraient maintenir le contact. Rappelons en effet que ces animaux que l’on pensait auparavant solitaires développent en réalité un haut degré de complexité sociale comparable à celui des éléphants ou des orques.