Le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a récemment pris une photo aérienne de l’atterrisseur indien de la mission Chandrayaan-3. Pour rappel, il s’agit du premier engin à avoir réussi à se poser près du pôle sud lunaire.
Une photographie riche en détails
La photo a été prise le 27 août 2023, soit quatre jours après l’atterrissage historique de la mission Chandrayaan-3 à environ 600 kilomètres du pôle Sud de la Lune. On y voit l’ombre rectangulaire de l’engin, nommé Vikram, entourée d’un halo lumineux qui résulte de l’interaction des rétrofusées de l’atterrisseur avec le régolithe lunaire.
Pour rappel, Vikram a atterri avec un petit rover nommé Pragyan. Les deux robots ont étudié leur environnement pendant près de deux semaines. Ils ont récemment été mis en veille pour faire face à la prochaine nuit lunaire.
Initialement, il n’était pas prévu de les redémarrer ensuite. Cependant, les responsables de mission notent que les batteries des deux engins sont pleinement chargées, tandis que leurs panneaux solaires ont été orientés de manière à pouvoir capter les prochains rayons du soleil qui sont prévus pour le 22 septembre prochain. Il est donc possible que les deux véhicules se « réveillent » pour continuer leur mission.

Une sonde essentielle
Il y a quelques jours, la même sonde américaine avait également repéré le site du crash de la sonde russe Luna 25 qui s’était écrasée sur la surface lunaire au mois d’août suite à une manœuvre ratée de pré-atterrissage. L’impact, particulièrement violent, aurait même entraîné la formation d’un nouveau cratère.
Au mois de mai dernier, la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA, en orbite autour de la Lune depuis 2009, avait également identifié les débris de l’atterrisseur japonais Hakuto-R qui emportait avec lui un petit rover pour les Émirats arabes unis. L’engin avait échoué sa tentative d’atterrissage lunaire quelques jours plus tôt.
Enfin l’année dernière, la sonde LRO avait aussi identifié les cicatrices laissées par un propulseur de fusée entré en collision avec la surface lunaire. L’origine de la fusée n’avait pas été confirmée, mais elle pourrait venir de Chine.
Naturellement, le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA ne sert pas uniquement à repérer les cadavres des engins écrasés sur la Lune. La sonde a en effet restitué un trésor de données scientifiques au cours de ses quatorze années d’exploitation, et ce n’est pas fini.
Pour rappel, cette mission a également été conçue dès le départ avec l’idée de faciliter les vols spatiaux en équipage. Les futurs astronautes des missions Artemis seront donc formés sur les données recueillies par l’orbiteur pour l’identification de points de repère ou encore pour la détection de caractéristiques géologiques d’intérêt.