Les amandes que contiennent les noyaux d’abricot sont comestibles, cela ne fait aucun doute. En revanche, leur consommation n’est pas sans danger, car de fortes doses peuvent causer une intoxication au cyanure !
Sur le Web, il est facile de trouver des amandes d’abricots, par ailleurs souvent vantées comme étant anti-cancer, riches en vitamine B17, ou encore un moyen de réduire le cholestérol et renforcer le système immunitaire. En revanche, un communiqué publié le 27 juillet 2018 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) estime qu’il faut rester prudent.
Selon l’Anses, les plateformes de vente en ligne oublient de signaler que la consommation d’une grande quantité de ces amandes d’abricots fait courir un risque sérieux d’intoxication au cyanure. Rappelons que celui-ci peut être mortel pour l’Homme, et que ce dernier est parfois utilisé comme un poison.
« Depuis quelques années, un engouement est apparu pour ces amandes d’abricots, commercialisées en tant qu’aliment permettant de lutter contre le cancer. Des doses élevées, de 10 amandes par jour en prévention à 60 amandes en curatif, sont préconisées », peut-on lire dans le communiqué.
Les amandes d’abricots sont utilisées par exemple dans les confitures. En revanche, le fait de les consommer comme une sorte de snack augmente considérablement leur dangerosité. En effet, celles-ci contiennent beaucoup d’amygdaline, un composé chimique naturel qui se transforme en cyanure lors de la digestion.
Ainsi, l’Anses a tenu à rappeler les préconisations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), à savoir qu’une consommation journalière d’amandes d’abricots devait se situer entre 1 à 3 au maximum. L’Anses a également rappelé qu’entre 2012 et 2017, 154 cas d’intoxication ont été diagnostiqués en France. Par ailleurs, le communiqué a également tenu a réexpliquer que les preuves scientifiques des vertus anti-cancer que l’on prête aux amandes d’abricots n’existent pas – ou du moins pas encore.
Sources : Sciences et Avenir – Pourquoi Docteur
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