Un membre du « gang des macaques » exécuté au Japon

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Crédits : pixcarraldo/Pixabay

Un macaque japonais qui harcelait plusieurs habitants de la ville de Yamaguchi a récemment été euthanasié par une équipe mandatée. Depuis plusieurs semaines, les attaques se multiplient dans la ville. Plus d’une cinquantaine de personnes auraient été blessées.

Depuis près d’un mois, un groupe de macaques japonais (Macaca fuscata) terrorise la ville de Yamaguchi, à l’ouest du pays, en mordant et griffant les populations. Au départ, les primates ne s’attaquaient au départ qu’aux femmes et aux enfants. Lors d’un incident, un spécimen serait notamment entré par effraction dans une classe de maternelle avant de sauter sur une fillette de quatre ans. Depuis, les enfants de cette école ne sortent plus dehors. Lors d’un autre incident, un autre de ces macaques avait grimpé par une fenêtre et tenté d’attraper un bébé.

Depuis plusieurs jours, ils ciblent également les hommes et les personnes âgées. Selon le Guardian, certains habitants ont également commencé à s’armer de parapluies et de sécateurs pour se protéger.

À ce jour, près d’une cinquantaine de personnes auraient été blessées. La plupart de ces blessures ne sont que des égratignures, mais la multiplication des attaques a poussé les autorités locales à former une équipe chargée d’abattre plusieurs de ces individus.

Après plusieurs jours de traque, l’un de ces macaques a finalement été euthanasié après avoir été touché par une fléchette tranquillisante. L’animal, un mâle de quatre ans, avait été impliqué dans au moins une de ces attaques enregistrées en juillet.

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Capture vidéo d’un singe flânant devant une maison à Yamaguchi. Crédits : AP

Des conflits de plus en plus fréquents

Classée comme l’une des moins préoccupantes par la Liste rouge de l’UICN, cette espèce avait frôlé l’extinction à la fin du XIXe siècle. À l’époque, près de la moitié des forêts du Japon, où résident les macaques, avaient été détruites par la déforestation. Ces animaux étaient également chassés pour protéger les récoltes.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon a finalement interdit la chasse aux macaques. Depuis, les populations ne cessent d’augmenter. Par ailleurs, les deux prédateurs naturels des macaques, l’aigle des montagnes (Nisaetus nipalensis) et le loup japonais (Canis lupus hodophilax), sont respectivement en voie de disparition et éteint. En conséquence, les conflits entre humains et macaques se multiplient.

L’évolution démographique du Japon pourrait également contribuer à l’augmentation de ces conflits. Au cours des cinquante dernières années, les Japonais se sont en effet éloignés des zones rurales dans le but de s’installer en ville. Certains villages désertés auraient alors permis aux macaques de s’installer en nombre. Depuis, certains groupes s’aventurent également dans les villes moyennes pour se nourrir. Sans ces régions rurales, qui servaient autrefois de tampon, les citadins entrent donc plus souvent en contact avec la faune.