L’ignorsphère, cette zone encore inconnue qui entoure notre planète

Crédits : Wikimedia Commons

Les hommes étudient l’espace depuis des siècles et désirent évoquent des concepts tels que la conquête spatiale. Cependant, saviez-vous qu’il y a encore une zone de l’atmosphère terrestre échappant aux travaux de la science ? Bienvenue dans l’ignorosphère !

L’ignorosphère est un néologisme désignant une zone couvrant la quasi totalité de l’atmosphère, entre 40 (ou 50) et 100 (ou 300km) d’altitude selon les scientifiques qui se sont exprimés sur le sujet. Comme son nom l’indique, l’ignorosphère est méconnue de la science. Celle-ci comprend donc une partie de la mésosphère ainsi qu’une partie de la thermosphère, suivant les interprétations.

Afin de remédier à ce manque de savoir devenant visiblement insupportable pour la communauté scientifique, un projet international nommé QB-50 a été lancé. Ce projet consiste a expédier des nanosatellites et les placer en orbite autour de la Terre. En mars 2017, 35 de ces cubesats (10 cm de côté pour 1,3kg) ont déjà été lâchés depuis la Station Spatiale Internationale (ISS)

Le but est de former un réseau d’une cinquantaine de cubesats fabriqués par des étudiants de 16 pays, dont la mission est d’étudier cette partie de l’atmosphère si méconnue. Science & Vie indique qu’aucun appareil, sauf peut-être certains objets top-secrets, n’ose s’aventurer dans cette partie de l’atmosphère. Le magazine a également interrogé Thierry Dudok de Wit, chercheur au Laboratoire de physique et chimie de l’environnement et de l’espace (LPC2E)de l’Université d’Orléans :

« Tout joue contre nous dans cette couche atmosphérique. Elle est à la fois trop haute et trop basse pour y accéder avec nos instruments » indique le chercheur.

La solution incarnée par les cubesats a été élaborée car effectivement, l’ignorosphère est difficile d’accès en raison d’une densité de l’air trop faible. Citons par exemple les ballons-sondes qui ne peuvent pas monter à plus de 40km d’altitude, fortement ralentis par les forces de friction. À chaque fois, ceux-ci sont retombés dans la partie basse de l’atmosphère et ont disparu. Le coût est également réduit dans le cadre de l’envoi de cubsats, dont la perte sera moins onéreuse, tout en pouvant permettre d’en savoir plus sur cette fameuse ignorosphère.

Sources : Le TempsScience & Vie