Les astronautes d’Apollo meurent plus de maladies cardiaques

Crédits : WikiImages / Pixabay

Les astronautes des missions d’alunissage Apollo sont davantage touchés par des maladies cardiovasculaires que leurs homologues restés plus près de la Terre, probablement à cause d’une exposition plus forte aux radiations venues de l’espace.

« Nous ne savons pas comment le rayonnement cosmique affecte la santé humaine et, en particulier, le cœur et les vaisseaux sanguins. Cette étude nous a donné une première occasion d’évaluer les effets négatifs que ce rayonnement provoque sur notre corps. Les expériences sur des souris ont montré que les rayons cosmiques sont mauvais pour la santé vasculaire », a commenté Michael Delp de l’université de Floride, aux États Unis.

Seuls êtres humains à avoir voyagé au-delà de la magnétosphère, les astronautes du programme Apollo qui a permis à l’homme de poser le pied sur la Lune semblent être davantage sujets aux morts liées à des maladies du cœur que leurs collègues travaillant non loin de la Terre. En effet, sur les 24 hommes du programme Apollo qui ont volé dans l’espace lointain (neuf des onze vols entre 1961 et 1972), huit sont aujourd’hui décédés, et « 43 % des décès des astronautes d’Apollo sont dus à un problème cardiovasculaire », relève l’étude. « C’est près de 5 fois plus » que pour les astronautes décédés qui n’ont jamais volé (9 %), et quatre fois plus » que pour ceux qui sont restés dans l’orbite basse de la Terre (11 %), note l’étude.

srep29901-f1
Crédits : Nature

Une « maladie lunaire » pour Michael Delp, qui estime, après étude de leur état de santé et la présence de traces d’athérosclérose dans leurs artères, que le développement de ces problèmes pourrait être causé par le rayonnement cosmique, qui « bombardait » les vaisseaux spatiaux de la NASA lors de leur voyage vers la Lune.

Cette hypothèse a été testée par ces soins en plaçant plusieurs groupes de souris dans une chambre spéciale permettant de reproduire les conditions dans lesquelles les astronautes effectuent les missions vers la Lune. Après plusieurs mois, ces souris ont subi des problèmes de cœur et de vaisseaux sanguins semblables à ceux des participants au programme Apollo, confirmant ainsi la théorie du docteur.

Source