La célèbre plateforme musicale Deezer a interrogé de nombreuses personnes dans le cadre d’une enquête sur l’ASMR. Les sondés ont notamment évoqué certains effets positifs, comme la détente et la réduction du stress. Ce serait le cas pour un tiers des personnes écoutant ce genre de sons en France. Dans les autres pays où l’enquête a été réalisée, ces résultats peuvent néanmoins être différents.
Détente et réduction du stress
Qui ne connaît pas l’Autonomous sensory meridian response (ASMR) ? Il peut par exemple s’agir de chuchotements, de tapotements et autres stimuli auditifs ou parfois visuels. Ce phénomène plutôt récent exploité massivement sur Internet ne plaît pas à tout le monde. Les bruits de mastication et les bruits de bouche seraient en effet les sons d’ASMR les plus désagréables pour environ la moitié des participants à une enquête menée par la plateforme Deezer.
Dans un billet de blog publié le 8 juillet 2021, Deezer affirme en effet avoir interrogé 12 000 personnes dans six pays différents, à savoir l’Allemagne, le Brésil, les États-Unis, la France, le Mexique et le Royaume-Uni. L’objectif était de connaître le ressenti de ces personnes face aux sons d’ASMR, c’est-à-dire leur « réaction sensorielle ». En France, ces réactions sont éparses.
Les Français apprécient l’ASMR pour plusieurs raisons dont les plus importantes sont la détente (33 %) et la réduction du stress (30 %). 28 % de la génération Z (les individus nés entre 1995 et 2010) écoute des sons d’ASMR simplement pour se divertir. Par ailleurs, près de la moitié des interrogés apprécient les voix féminines.
L’ASMR plaît davantage aux plus jeunes
Comme dit plus haut, l’ASMR ne séduit pas tout le monde. L’enquête de Deezer a permis de comprendre que 11 % des Français ressentent de la gêne, voire de l’ennui, en écoutant des sons d’ASMR. Pas moins de 19 % ressentent même de l’irritation. Par ailleurs, l’âge semble entrer en compte dans l’appréciation de ce genre de sons. En effet, 28 % des baby-boomers (nés entre 1945 et 1965) n’apprécient pas l’ASRM, contre 15 % des individus de la génération Z.
La publication de Deezer relate également une analyse du Dr Craig Richard, fondateur de l’ASMR University. Selon lui, les déclencheurs et les réponses ASMR sont similaires à ceux de l’ocytocine, que l’on surnomme souvent l’hormone de l’amour. Or, les différences d’appréciation feraient intervenir la génétique, mais aussi, et surtout l’âge, ces deux points influençant les réponses à l’ocytocine. Autrement dit, les tranches d’âges les plus jeunes sont en général plus susceptibles d’apprécier l’ASMR.
Enfin, voici quelques chiffres de l’enquête dans les autres pays. Au Brésil, 29 % des interrogés pensent que l’ASMR est agréable. Les Mexicains sont 20 % à trouver ces sons « intrigants ». En Allemagne, 18 % des participants estiment que l’ASMR est « étrange » contre 14 % aux États-Unis. Par ailleurs, 20 % des Britanniques trouvent cette pratique irritante, un rejet d’une intensité similaire à celui des Français.