Une artiste transforme sa maladie de la peau en concept artistique

Crédits : Mysid / Wikimedia Commons

Atteinte d’une maladie de la peau, cette artiste américaine a décidé de faire de son corps un concept artistique, l’alliant avec une de ses passions : la photographie. Explications.

Ariana Page Russell est une artiste vivant à New York, plus précisément à Brooklyn. Elle est atteinte d’une maladie de la peau que l’on nomme « dermographisme », aussi appelée « dermatose stéréographique », « autographisme ». Par extension, il est fréquent d’employer le terme « dermographisme digital ».

« Le dermographisme peut être isolé ou associé à une urticaire banale. Il est de cause inconnue et son évolution peut être très prolongée. Il est déclenché par la friction cutanée. Il se traduit par des stries urticariennes œdémateuses, ortiées en regard des lésions de grattage. » Collège National des Enseignants de Dermatologie.

Il s’agit donc d’une sorte d’urticaire qui, lorsque l’on passe un objet sur sa peau (ou parfois simplement le doigt ou l’ongle), laisse apparaitre un tracé tout d’abord rougeâtre puis subissant un gonflement. Les contours du tracé sont alors visibles en relief pendant une trentaine de minutes.

« J’ai appris à être confortable avec ma peau et ses bizarreries, sa susceptibilité, sa transparence. Mais pas seulement, j’ai été inspirée, aussi. Pour ça, je dois lui dire merci! » confie l’artiste au Huffingtonpost.

La maladie d’Ariana Page Russell est devenue un atout et une passion lorsqu’elle décide en 2005 d’en faire un concept artistique. Jouer avec sa maladie est donc une preuve de courage, et ce, sans douleur, malgré les craintes des personnes ayant pu observer son travail.

Faire comprendre autour de soi que ce genre de maladie ne fait pas d’elle un monstre, son action se veut plus générale et au service de tous ceux qui en sont atteints. Ainsi, dessins et messages présents d’une façon éphémère sur son corps sont immortalisés à l’aide d’un appareil photo. La photographie n’est pas une nouvelle passion pour Ariana, qui prenait déjà dans le passé des clichés en rapport avec le corps humain.

>> Voir plus de photos sur la page Facebook d’Ariana Page Russel

Sources : HuffingtonpostCreapillsUMVF NantesAnnales de Dermatologie et de Vénéréologie