Un artiste invente un motif anti-reconnaissance faciale pour les vĂȘtements

Crédits : Pixabay

Les systĂšmes de reconnaissance faciale s’installent lentement, mais sĂ»rement dans nos vies que ce soit pour les autoritĂ©s ou pour les gĂ©ants du marketing. Pour contrer cela, un artiste a dĂ©veloppĂ© un motif pour vĂȘtements qui brouille cette reconnaissance.

Il s’agit lĂ  de dĂ©noncer un systĂšme dĂ©jĂ  en place et potentiellement dangereux plutĂŽt que de rĂ©ellement commercialiser le projet. Le projet en question, c’est celui de l’artiste et technophile Adam Harvey, basĂ© Ă  Berlin, qui s’attaque ici Ă  la reconnaissance faciale et Ă  l’intelligence artificielle par le biais de vĂȘtements.

Comme il l’a expliquĂ© au congrĂšs Chaos Communications qui s’est tenu Ă  Hambourg, en Allemagne, ce projet baptisĂ© Hyperface vise Ă  saturer les capacitĂ©s des systĂšmes reconnaissance faciale. En partant du principe que ce systĂšme ne peut traiter qu’un nombre limitĂ© de donnĂ©es, il a dĂ©veloppĂ© un motif pour vĂȘtements qui multiplie considĂ©rablement les informations, poussant ainsi le systĂšme Ă  ne plus pouvoir les traiter.

L’artiste berlinois s’est associé avec le studio Hyphen Labs pour mettre au point un motif que les systĂšmes de reconnaissance faciale vont prendre pour des dizaines de visages, brouillant ainsi la dĂ©tection. Pour parvenir Ă  dĂ©velopper ce projet et s’assurer de dĂ©tourner les systĂšmes de leur cible premiĂšre, il a approchĂ© plusieurs chercheurs pour identifier pas moins de 47 donnĂ©es que ces derniers se disent capables de percevoir chez un ĂȘtre humain Ă  partir d’une photo de seulement 100 x 100 pixels. Outre les donnĂ©es classiques comme « sexe », « ùge », ces critĂšres contiendraient aussi par exemple « meurtrier », « gentil » ou encore « mĂ©chant ».

Pour l’artiste, si ces systĂšmes sont Ă  l’origine dĂ©veloppĂ©s pour protĂ©ger les populations, ils sont trop souvent dĂ©tournĂ©s Ă  des fins commerciales. Peu de chances de retrouver ces motifs sur des vĂȘtements dans les rayons de nos magasins, l’artiste cherche uniquement ici Ă  alerter sur les dĂ©rives sĂ©curitaires et la nĂ©cessitĂ© de s’en protĂ©ger.

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