Des chercheurs ont installé des compteurs de particules dans des toilettes publiques. Le but ? Observer le niveau des aérosols après avoir tiré la chasse d’eau. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats sont aussi surprenants que dégoûtants.
Une augmentation importante des particules dans l’air
En juin 2020 alors que la pandémie de Covid-19 venait de débuter, une étude chinoise préconisait de fermer la cuvette des toilettes avant de tirer la chasse d’eau. Selon les résultats, cet acte est à l’origine de projections de gouttelettes jusqu’à un mètre de distance. Une autre étude, cette fois menée par la Florida Atlantic University (États-Unis) et publiée dans la revue Physics of Fluids s’est principalement intéressée aux toilettes publiques. Ceci n’est pas un scoop, les toilettes publiques sont peu appréciables, notamment en raison de l’hygiène y régnant. Seulement voilà, il y a parfois un besoin pressant à satisfaire et aucune autre solution disponible.
Les chercheurs étasuniens ont installé des compteurs de particules à différentes hauteurs, à proximité d’un urinoir et de toilettes classiques. L’objectif ? Mesurer le niveau des aérosols – ces particules en suspension dans l’air – après avoir tiré la chasse. Les scientifiques ont observé une augmentation de 209 % de la présence de particules de 0,5 à 1 micromètre. Concernant les particules mesurant entre 0,3 et 0,5 micromètre, il est question d’une augmentation de 69,5 %.
Un réel risque de transmission
Selon l’étude, il serait donc assez opportun de fuir assez rapidement après avoir tiré la chasse. Néanmoins, une question se pose : pourquoi prendre des précautions face à de minuscules gouttelettes en apparence inoffensives ? La réponse est claire : les aérosols contiennent de nombreux micro-organismes infectieux.
Alors effectivement, aucun cas de personne infectée par des aérosols dans des toilettes publiques n’a été avéré. Néanmoins, il semble que le danger existe bel et bien. Il faut savoir que les personnes atteintes du coronavirus peuvent être prises de nausées, vomissements et diarrhées. Or, ces fluides représentent un risque de transmission. Au passage, évoquons le fait que les toilettes publiques sont un lieu ou l’aération et ventilation font souvent défaut.
Tout comme l’étude chinoise, l’étude étasunienne préconise de fermer la cuvette des toilettes au moment de tirer la chasse d’eau. En revanche, ceci est impossible dans le cas des urinoirs. En définitive, la meilleure des mesures à prendre est tout simplement d’éviter de se rendre dans les toilettes publiques.
En complément des mesures d’hygiène habituelles, les chercheurs recommandent également d’adopter des comportements prudents dans les toilettes publiques. Par exemple, se tenir à distance immédiate après avoir tiré la chasse et privilégier l’utilisation de toilettes dotées d’un système de chasse d’eau avec couvercle. De plus, l’installation de dispositifs de ventilation efficace pourrait contribuer à réduire la concentration de ces particules en suspension, limitant ainsi les risques potentiels pour la santé.