Artemis 1 transportera un petit atterrisseur japonais sur la Lune

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Crédits : NASA

La première mission du programme Artemis de la NASA fera le tour de la Lune, mais ne se posera pas en surface. En revanche, l’une de ses charges utiles tentera la manÅ“uvre. Il s’agit d’un petit atterrisseur construit par l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA). Que sait-on de cette machine ?

En 2017, l’administration Trump demandait à la NASA de renvoyer des humains sur la Lune au cours des années 2020. De cette ambition est né le programme Artemis, dont l’objectif sera d’établir des installations permanentes dans la région du pôle sud lunaire, permettant à des équipages d’effectuer des séjours longue durée dans l’espace. La première de ces missions, Artemis I, sera un vol non habité autour de la Lune.

Le vaisseau Orion ne transportera pas encore d’équipage. Cependant, il ne volera pas à vide non plus. L’espace disponible dans la cabine sera en effet occupé par plusieurs instruments. Dans le cadre de l’expérience MARE (MATROSHKA AstroRad Radiation Experiment), plusieurs mannequins se chargeront de mesurer le niveau d’exposition aux rayonnements de l’équipage à l’extérieur des régions protégées par la magnétosphère terrestre grâce à des capteurs.

Une dizaine de nanosatellites seront également stockés dans l’adaptateur qui relie le second étage du lanceur à la capsule. Ces derniers seront déployés à différents intervalles au cours du voyage. Le CubeSat OMOTENASHI, construit par l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA ) et l’Université de Tokyo, sera au final le seul parmi ces charges secondaires à effectuer un atterrissage contrôlé sur la Lune.

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Une illustration de l’atterrisseur japonais OMOTENASHI au-dessus de la surface lunaire. Crédits : JAXA

Quels objectifs ?

OMOTENASHI (« hospitalité » en japonais et acronyme de Outstanding MOon exploration TEchnologies demonstrated by NAno Semi-Hard Impactor) est un nanosatellite de format 6U. Son objectif sera de démontrer la faisabilité d’un atterrisseur lunaire de très petite taille. Tout sera testé, des manÅ“uvres de trajectoire aux systèmes de communication. En tant que CubeSat à six unités (6U), OMOTENASHI ne pèse qu’environ quatorze kilogrammes sur Terre, ce qui en fait le plus petit atterrisseur lunaire à ce jour.

En cas de succès, cette mission secondaire pourrait permettre un accès plus ouvert au sol lunaire au cours de ces prochaines années. « Dans un avenir proche, l’industrie, les universités et même les individus pourront et devraient participer facilement à l’exploration spatiale. Pour réaliser un tel monde, des engins spatiaux petits et peu coûteux seront indispensables« , avait déclaré il y a quelques années le Dr Tatsuaki Hashimoto, en charge du projet.

Après s’être séparé de la fusée Space Launch System (SLS), le CubeSat fera une manÅ“uvre dans le but de se placer sur une orbite d’impact. À l’aide d’un moteur de fusée à propergol solide de six kilogrammes, le vaisseau ralentira ensuite sa descente, s’arrêtant quasi complètement à une altitude de 100 à 200 mètres au-dessus de la surface lunaire. Ensuite, le moteur s’éteindra et OMOTENASHI tombera librement à la surface. Plusieurs airbags et un système d’absorption des chocs permettront d’amortir son atterrissage. Tout au long de sa descente et une fois en surface, OMOTENASHI mesurera également les niveaux de radiation en mission secondaire.