Artemis 1 en bonne voie pour son lancement en novembre

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La SLS sur son pad. Crédits : NASA/Joel Kowsky

Les équipes de la NASA sont sur la bonne voie pour le déploiement de la fusée SLS sur la rampe de lancement le 4 novembre prochain. Si tout se passe comme prévu, le décollage d’Artemis 1 aura lieu dix jours plus tard, à condition que la météo coopère.

Après deux tentatives de lancement d’Artemis 1 avortées fin août et début septembre en raison de problèmes techniques, la NASA avait dû se résoudre à ramener la fusée SLS dans le bâtiment d’assemblage de véhicules (VAB) à cause de l’ouragan Ian. Une prochaine tentative est prévue pour le 14 novembre. Deux fenêtres de sauvegarde de deux heures seront également disponibles les 16 et 19 novembre.

Entre-temps, les ingénieurs du site ont effectué quelques réparations mineures  suite à des soucis identifiés lors des inspections précédentes. Des préparatifs sont déjà en cours pour préparer le lanceur mobile (la structure qui soutient la fusée avant le lancement) et le VAB dans le but de ramener la SLS et vaisseau spatial Orion sur la rampe de lancement. Ce nouveau transfert, qui doit durer environ huit heures, aura probablement lieu le 4 novembre prochain.

A priori, le seul facteur capable d’annuler cette nouvelle tentative de lancement sera la météo. Si tout se passe comme prévu, un lancement le 14 novembre impliquerait une durée de mission d’environ 25,5 jours, avec un retour prévu le 9 décembre.

Les étapes clés

Au cours de cette mission, la SLS placera dans un premier temps la capsule Orion en orbite terrestre. Le vaisseau sera ensuite poussé sur une trajectoire le menant vers la Lune par le deuxième étage de la fusée. Une fois placé dans la bonne direction, Orion continuera seul, avant de se placer en orbite lunaire.

Si tout se passe comme prévu, Orion se placera sur une orbite rétrograde (direction opposée à la rotation de la Lune). Dès lors, les équipes effectueront plusieurs manœuvres dans le but de tester le véhicule. Les équipes surveilleront également de près le rayonnement à l’intérieur de la capsule grâce à plusieurs capteurs installés sur des mannequins. Ces données prépareront les prochaines missions habitées, le but étant de réduire au maximum cette exposition aux rayonnements cosmiques pour les astronautes.

Artemis 1 Orion Lune
Crédits : NASA/ESA

Pour son retour vers la Terre, Orion déclenchera à nouveau ses propulseurs pour s’extraire de la gravité lunaire. Une fois près de notre planète, la capsule se séparera de son module de service pour fendre l’atmosphère et amerrir dans le Pacifique.

Il s’agira de la partie la plus cruciale d’Artemis 1. Un vaisseau de retour de la Lune revient en effet beaucoup plus vite et subit des températures beaucoup plus élevées qu’un vaisseau ayant simplement voyagé en orbite basse. Là encore, les données recueillies serviront à apporter quelques ajustements dans le but d’assurer la protection des astronautes lors de la rentrée.

Si tout se passe comme prévu, la mission Artemis 2 sera ensuite lancée autour de la Lune en 2024 avec une équipe de quatre astronautes à bord. Artemis 3, qui visera à faire atterrir des humains au niveau du pôle sud, est prévu en 2025 ou 2026.