Que nous arrive-t-il lorsque l’on tombe amoureux ?

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Nous avons tendance à penser que le fait de tomber amoureux est un phénomène irraisonné, et cela est très vrai. En revanche, celui-ci est explicable et n’a pas grand chose à voir avec notre cœur, mais plutôt avec notre cerveau.

En 2010, Futura Sciences évoquait plusieurs études ayant identifié les mécanismes du coup de foudre via l’IRM fonctionnelle. Celle-ci, basée sur l’observation de l’hémoglobine, permet d’observer l’afflux de sang vers une zone du cerveau particulière et donc d’identifier les zones impliquées.

Récemment, Mashable a réalisé une interview vidéo d’Yves Agid, professeur de neurologie, chercheur en neurosciences et directeur scientifique de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) de Paris. L’intéressé passe tout d’abord en revue les différents symptômes du coup de foudre : accélérations du cœur, coup de chaud, pâleur qui sont dus au ressenti de fortes émotions incontrôlables et subites.

Lors de ce processus, que se passe-t-il dans le cerveau ? Lorsque quelqu’un nous plaît plus que d’ordinaire que vous éprouvez quelque chose pour cette personne, ces informations arrivent au cerveau via les perceptions visuelles, tactiles et sonores – entre autres. Or, ces sentiments sont gérées par des régions du cerveau également responsables des émotions.

Le fait est que le coup de foudre est instantané et n’a rien de raisonné, il s’agit d’un comportement automatique. Pour les neuro-scientifiques, le défi a été d’identifier précisément quelles zones du cerveau sont activées lors de ce processus. Si le cortex cérébral gère nos comportements non automatiques, de toutes petites structures à la base du cerveau s’occupent de nos comportements automatiques (marcher, faire du vélo, etc.) : les noyaux gris centraux (ou ganglions de la base), qui représentent au passage seulement 1/50e de la masse cérébrale.

Ces zones gèrent donc le sentiment amoureux, et cela est très étonnant pour de telles structures si anciennes et représentant une si petite part de notre cerveau. Selon la science, tomber amoureux relèverait alors du subconscient, une faculté cérébrale permettant d’agir et de penser d’une façon automatique.

Ainsi, si après le coup de foudre, le cortex cérébral entre bel et bien en action puisque nos comportements deviennent raisonnés, à la base ce sont bien ces noyaux gris centraux qui sont à l’origine de ce sentiment primaire.

Sources : Mashable – Futura Sciences