Arme nucléaire : un accord États-Unis/Chine pour écarter l’intelligence artificielle des processus décisionnels

bouton rouge nucléaire
Crédits : Sersol / iStock

Récemment, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord très important concernant l’arme nucléaire et l’intelligence artificielle. En effet, l’IA ne pourra en aucun cas presser seule le fameux bouton rouge, une décision qui garde ainsi l’humain au centre des décisions. Cet accord témoigne de l’inquiétude qui pèse autour de l’intelligence artificielle.

Préserver un contrôle exclusivement humain de l’arme nucléaire

Le 19 novembre 2024, au 1000e jour de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, Vladimir Poutine a approuvé une nouvelle politique de dissuasion nucléaire. Selon cette doctrine, toute attaque aérienne massive contre la Russie pourrait déclencher une réponse nucléaire. Cela témoigne de la volonté du président russe de faire reculer l’Occident, alors que l’offensive en Ukraine se poursuit.

L’arme nucléaire revient assez souvent dans les médias et dernièrement, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord visiblement très positif. Comme l’explique la chaîne NPR dans un article du 16 novembre 2024, Joe Biden et Xi Jinping ont montré leur volonté d’éviter que l’intelligence artificielle se retrouve seule aux commandes de l’arme nucléaire.

Lors de leur rencontre à Lima (Pérou), les deux dirigeants n’ont pas caché leurs inquiétudes face à l’IA. En effet, elle peut faire des erreurs de calcul ou, pire encore, être à l’origine d’un déclenchement inopiné dont les conséquences sont assez difficilement mesurables, d’où la nécessité de préserver un contrôle exclusivement humain en ce qui concerne les décisions autour de ce type d’armes.

armes nucléaires
Crédits : vadimrysev / iStock

Un climat de tension

Cet accord intervient alors que les relations entre les deux pays ne sont pas au beau fixe, notamment sur la question de Taïwan. En effet, la Chine voudrait annexer l’île, mais se heurte à une résistance locale, tandis que les États-Unis fournissent officieusement des armes au petit état. Néanmoins, Taïwan ne disposerait pas de l’arme nucléaire et serait même formellement contre cette idée.

Quoi qu’il en soit, la Chine avait adopté une politique de non-recours en premier à l’arme nucléaire. Autrement dit, ce pays s’autorise seulement la riposte en cas d’attaque. En revanche, il est possible que cela évolue vers la possibilité d’une attaque préventive en cas de détection d’une menace, une doctrine finalement plus proche de celle des États-Unis.

Enfin, rappelons que la Chine posséderait aujourd’hui environ 500 ogives nucléaires, un nombre qui pourrait atteindre les 1 000 d’ici 2030. En ce qui concerne les États-Unis, une modernisation de l’arsenal est en cours. Outre la Russie, les autres pays qui possèdent des armes nucléaires sont le Royaume-Uni, la France, l’Inde, Israël, la Corée du Nord et le Pakistan.