Un arbuste menacé de disparition à cause de ses propriétés hallucinogènes

Crédits : Wikipedia

Découverte par les pygmées il y a plus de 2000 ans, la plante iboga est devenue le cœur de rituels initiatiques de plusieurs tribus d’Afrique centrale ! Connu pour ses propriétés hallucinogènes, l’arbuste s’est vu aussi utilisé pour ses propriétés médicamenteuses : il soignerait l’addiction. Aujourd’hui, à cause d’un commerce de masse, la plante se retrouve malheureusement en voie de disparition.

Les pygmées avaient l’habitude d’en mâcher les racines pour en ressentir les effets hallucinogènes. Considérée comme une drogue dans certains pays tels qu’en France ou encore aux États-Unis, la plante détient des caractéristiques similaires au LSD (un psychotrope hallucinogène) et aux amphétamines. Elle peut provoquer une léthargie allant de quatre à cinq jours chez les consommateurs et à la grande surprise des scientifiques, elle peut aussi soigner de lourds cas d’addictions aux drogues dures, à l’alcool et même au tabac.

Le procédé actif de l’iboga s’appelle l’ibogaïne. Il a été repris dans le développement de nombreux traitements thérapeutiques visant le système nerveux et le système cardiaque. L’ibogaïne fut même incorporée dans des médicaments soulageant les personnes atteintes de maladies psychiatriques. Mais rapidement, le statut de stupéfiant fut attribué à l’iboga à cause de certains effets secondaires néfastes. L’Agence de sécurité du médicament relia même la plante à « un usage dans le cadre d’activités sectaires ».

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Depuis les années 1960, un commerce illégal de l’iboga fut mis en place à l’échelle internationale. Elle se retrouve sous forme de gélule, en solution buvable ou simplement râpée ! Les consommateurs peuvent la commander sur internet ou directement participer à des rites initiatiques clandestins ayant lieu en occident dans de simples chambres d’hôtel ou directement sur la terre natale de l’iboga, au Gabon. Là-bas, l’arbuste aux propriétés hallucinogènes appartient au patrimoine national depuis les années 2000 !

Ce commerce florissant menace malheureusement l’espèce. Le procédé actif se trouvant dans les racines, il est nécessaire de déraciner l’arbre pour y accéder. La population d’iboga diminue, menant l’espèce à sa possible disparition.

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