Les arbres australiens «suent» pour survivre aux vagues de chaleur extrême

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Des chercheurs australiens ont fait une nouvelle observation étrange sur la façon dont les arbres réagissent aux températures extrêmes. Par temps extrêmement chaud, il semblerait que certains se laissent « transpirer » pour survivre.

Publiée dans la revue Global Change Biology, cette nouvelle étude suggère pourtant que pendant les chaleurs extrêmes, les arbres cessent temporairement de capturer du carbone – même s’ils continuent à libérer de l’eau à travers leurs feuilles. Le fait de « transpirer » leur permettrait ainsi de  se maintenir au frais. Une observation étonnante qui soulève néanmoins quelques inquiétudes. Jusqu’à présent en effet, on croyait que la photosynthèse et la « transpiration » (le processus de libération de l’eau) ne pouvaient se produire l’un sans l’autre.

Si les prévisions actuelles de réchauffement climatiques se vérifient, ces événements de chaleur extrême deviendront alors de plus en plus fréquents et plus graves. « Si les vagues de chaleur se produisent sur une superficie toujours plus étendue… Il est clair que les arbres et les forêts indigènes de cette région absorberaient moins de carbone », note Mark Tjoelker de l’Institut Hawkesbury pour l’environnement de l’Université occidentale de Sydney. « Et s’il y a une augmentation de la fréquence des vagues de chaleur, cela affectera évidemment leur capacité à servir de puits de carbone ». Aujourd’hui, ce sont en effet les arbres qui nous permettent de survivre sur la planète. Lorsque nous expirons du dioxyde de carbone, les arbres le capturent et le convertissent en oxygène. Si ces derniers arrêtent de capturer du carbone par instinct de survie, quelles pourraient alors être les conséquences ?

Sans mesures majeures pour ralentir le changement climatique, les vagues de chaleur extrêmes et les épisodes de chaleur deviendront de plus en plus fréquents et intenses. Si les arbres commencent à capturer moins de carbone, l’impact sur l’espèce humaine – ainsi que les autres organismes de la Terre qui dépendent de l’oxygène – pourrait alors être considérable. Des études seront alors nécessaires pour aider les chercheurs à mieux comprendre ce processus de « transpiration des arbres », et si oui ou non ce comportement peut nuire à notre espèce. Si tel est le cas, il deviendrait alors possible – voire nécessaire – de concevoir génétiquement des arbres pour assurer notre survie.

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