Le plus imposant arbre généalogique est composé de 27 millions de personnes

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Crédits : Florian Forestier / Wikipedia

Des chercheurs britanniques ont constitué le plus grand arbre généalogique du monde. Ce dernier se compose d’environ 27 millions de personnes décédées ou encore en vie provenant de différents endroits de la planète.

Des génomes anciens et récents

Les recherches en généalogie sont importantes dans la mesure où elles peuvent permettre d’en savoir davantage sur l’histoire de l’humanité. Pour les chercheurs du Big Data Institute de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), il est aussi question de comprendre comment certaines personnes sont liées à d’autres d’un point de vue génétique. Dans un communiqué du 24 février 2022, les scientifiques ont détaillé leurs résultats présentés comme indiquant les relations génétiques entre les humains, autrement dit une généalogie unique retraçant l’ascendance des humains actuels.

L’étude a permis de combiner des données anciennes et récentes de génomes humains issues de huit bases de données regroupant 3 609 personnes issues de 215 peuples aux quatre coins du monde, dont certains sont très anciens. Nous retrouvons ainsi trois génomes de Néandertal, un génome de Denisovan et ceux d’une famille de quatre personnes qui vivaient en Sibérie il y a plus de 4 000 ans.

carte encètres humains
Crédits : capture YouTube / Oxford Population Health

27 millions d’ancêtres communs

L’équipe de l’Université d’Oxford a donc créé le plus imposant arbre généalogique du monde, intégrant environ 27 millions de personnes. Les chercheurs ont évoqué l’utilisation d’algorithmes ayant prédit la présence de ces ancêtres communs au sein des arbres évolutifs avec pour objectif d’expliquer certains schémas de variation génétique. Ils expliquent que ce mode de cartographie peut éventuellement s’adapter à d’autres espèces vivantes, notamment les orangs-outans et les bactéries. Cette technique pourrait s’avérer être intéressante en génétique médicale, car elle permettrait de distinguer les véritables associations entre les régions dites « génétiques » et les différentes maladies des connexions erronées que l’on pourrait mettre en lien avec notre histoire ancestrale commune.

De plus, les chercheurs indiquent que leurs travaux représentent la base de la prochaine génération de séquençage ADN. Étant donné que la qualité des séquences génomiques des échantillons d’ADN modernes et anciens s’améliore, il sera possible d’améliorer l’arbre généalogique et ainsi de tenter d’expliquer la descendance de l’intégralité des variations génétiques humaines existant aujourd’hui.

En attendant, chacun est libre de constituer son propre arbre généalogique. En France, les citoyens ont plutôt de la chance, car retrouver ses ancêtres n’est pas impossible, du moins jusqu’au XVIe siècle. Et pour cause, les archives d’État sont nombreuses, gratuites et même numérisées en partie.

Voici une vidéo explicative publiée par les chercheurs du Big Data Institute :