Le commun des mortels ne connaît pas vraiment les araignées. Le fait qu’elles puissent pondre sous la peau relève d’un horrible mythe ou légende urbaine qui s’avère être pure spéculation. Un spécialiste des araignées donne son avis et démonte les idées reçues.
Christine Rollard est une biologiste française dont la spécialité est les araignées. L’aranéologue a été récemment interrogée par le site L’Internaute afin de faire la lumière sur le mythe des « araignées pondeuses sous-cutanées ».
La spécialiste est catégorique et indique que le fait que les araignées puissent pondre sous la peau humaine est une idée reçue dont l’origine n’est même pas connue. Bien qu’il est vrai que d’autres insectes se rendent coupable de pondre leurs œufs sous la peau tels que le sarcopte, le ver de Cayor, le ver Macaque ou encore la puce Tunga penetrans.
Le sarcopte est un acarien à qui l’on impute la responsabilité de la maladie de la gale. Cet insecte est invisible à l’œil nu, leur taille varie entre 0,2 et 0,4 mm de longueur et ces derniers sont munis de griffes et de poils à leur extrémité. Bien qu’ils ne vivent qu’environ trois mois, ils arrivent à se reproduire très rapidement et recherchent généralement des conditions optimales de température (20 à 30 °C) et d’humidité (65 à 80 %). Le corps humain est alors intéressant pour les acariens qui y voient là un hôte idéal.
Les araignées ne peuvent tout simplement pas pondre sous la peau puisque ces dernières sont dépourvues d’organes perforateurs. Lorsque les femelles pondent, les œufs tombent d’une fente située sous l’abdomen. Les araignées doivent construire des nids afin que les œufs (très fragiles) soient immobilisés et protégés. Il est donc impensable que celles-ci puissent avoir l’intention de pondre sous notre peau ou encore, comme c’est parfois pensé à tort, de profiter d’une blessure sur notre corps pour effectuer leur besogne.
Sources : L’Internaute – Confidentielles
