Dans le cadre du projet Neom, l’Arabie Saoudite veut construire un bâtiment : The Line. Cette structure en miroir mesurera 170 km de long. Toutefois, un quotidien américain a récemment indiqué que ce gratte-ciel pourrait tuer un nombre important d’animaux, ce qui pourrait amener les responsables à changer leurs plans.
The Line : un impact important sur la biodiversité
En 2016, le prince héritier Mohammed Ben Salmane d’Arabie saoudite présentait le programme Vision 2030, dont l’objectif est d’assurer la transition du royaume vers un nouveau modèle de développement économique durant la décennie en cours. Or, le moteur principal de ce programme n’est autre que le projet Neom qui se découpe en quatre régions : Sindalah, Trojena, Oxagon et The Line.
The Line est une ville présentée comme écologique, dont la principale structure est un gratte-ciel. Ses dimensions prévues sont très impressionnantes : 170 km de long pour 200 m de large et 500 m de hauteur. Cette cité unique devrait ainsi pouvoir accueillir une population d’environ neuf millions d’habitants.
L’Arabie Saoudite axe ici sa communication autour de l’absence de routes, de voitures ou encore le recours à des sources d’énergie 100 % renouvelables. En revanche, il se pourrait qu’une fois terminé, le projet ait un impact important sur la biodiversité et tue un nombre conséquent d’oiseaux en raison de sa structure en miroir. Cette affirmation est celle du quotidien américain The Wall Street Journal qui explique dans un article du 7 mai 2024 avoir eu accès à des documents internes au projet.
Du retard et de possibles changements dans le projet
Les planificateurs de Neom eux-mêmes seraient inquiets en ce qui concerne l’emplacement de The Line. En effet, le site de construction se trouve sur une voie de migration empruntée par des milliards d’oiseaux. Autrement dit, ériger un miroir de 500 mètres de hauteur dans cette zone n’est certainement pas la meilleure chose à faire. Dans les documents, les planificateurs évoquent le caractère inévitable du phénomène. Pourtant, le directeur du développement de The Line Denis Hickey déclarait dans une vidéo il y a quelques mois que le projet était une occasion de créer un meilleur modèle d’interaction entre une ville et le paysage, la nature et l’environnement.
Alors que ce projet de ville longiligne a un coût estimé à 500 milliards de dollars, il se pourrait que ses responsables décident finalement de revoir leur copie, principalement au sujet de la fameuse façade en miroir. Toutefois pour l’instant, rien n’est certain à ce sujet. Par ailleurs, les travaux ont déjà débuté sur le site et différents obstacles ont occasionné un important retard. Le média Dezeen affirmait dans un article du 8 avril 2024 que seulement 300 000 personnes pourront réellement habiter dans la ville en 2030.
