Le mois de juillet 2019 pourrait avoir été le mois le plus chaud jamais enregistré depuis 1880 d’après les données préliminaires de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
On apprenait en février dernier que 2018 avait été la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée depuis 1880. Elle se classait alors après l’année 2016, suivie des années 2017 et 2015. De son côté, le Met Office (le service national britannique de météorologie) avait estimé en fin 2018 que 2019 devrait se classer parmi les cinq années les plus chaudes à l’échelle planétaire depuis 1850. Force est de constater que nous sommes sur la bonne voie. Alors que nous venons d’essuyer le mois de juin le plus chaud de l’histoire cette année, les dernières analyses de l’OMM suggèrent en effet que nous venons également d’accuser le mois de juillet le plus chaud.
Le précédent record avait été établi en 2016. En revanche, le mois de juillet coïncidait cette année-là avec un important phénomène El Niño. L’un des plus forts, d’ailleurs. Nous savons en effet que ce cycle climatique semestriel déplaçant les eaux les plus chaudes de l’océan Pacifique vers l’Amérique du Sud, peut considérablement affecter le climat mondial lorsqu’il est particulièrement appuyé. Seulement, on ne peut pas en dire autant pour cette année. « Juillet 2019, lui, ne coïncidait pas avec un fort El Niño. Les températures étaient vraiment très chaudes oui, mais à cause du changement climatique« , note António Guterres, secrétaire général de l’ONU.
« Ce n’est pas l’été de notre jeunesse »
Le mois de juillet dernier a été effectivement particulièrement chaud pour de nombreux pays. Bien sûr, des records sont tombés en France, mais pas que. Le Royaume-Uni ou le cercle arctique ont également essuyé des records de températures. La situation est également très critique en Inde où le thermomètre flirte avec les 50°C depuis le début du mois de juin. Et les conséquences sont terribles. Les épisodes de sécheresse deviennent de plus en plus violents et fréquents et la glace n’a jamais fondu aussi vite. Il y a quelques jours, on apprenait d’ailleurs que le Groenland avait perdu 160 milliards de tonnes de glace rien que sur le mois de juillet. C’est du jamais vu.
« Nous avons toujours vécu des étés chauds. Mais ce n’est pas l’été de notre jeunesse. Ce n’est pas l’été de votre grand-père« , poursuit António Guterres. « Ces phénomènes météorologiques extrêmes ne sont que la partie visible de l’iceberg. Et l’iceberg est en train de fondre rapidement. Prévenir ces perturbations climatiques irréversibles est une course que nous pouvons et devons gagner« .
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