Après la Lune en 2024, la NASA « doit » aller sur Mars en 2033

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Image conceptuelle de la fusée SLS de la NASA. Crédits : NASA / Boeing

Sous l’impulsion de l’administration Trump, la NASA annonçait il y a quelques jours son intention de retourner sur la Lune dans cinq ans. De quoi permettre un voyage sur Mars plus tôt que prévu, en 2033.

La NASA avait exprimé sa volonté, en 2017, de renvoyer ses astronautes sur la Lune en 2028. Elle va devoir faire davantage d’efforts. Du moins si l’on s’en tient à l’intervention du vice-président américain, Mike Pence, lors de la cinquième réunion du Conseil national de l’espace il y a quelques jours. Dans les grandes lignes, l’administration Trump demande à la NASA d’accélérer le mouvement, et d’envoyer des astronautes américains sur la Lune dans les cinq ans, avant 2024. Mais la Lune n’est qu’une étape.

Mars en ligne de mire

L’administrateur de la NASA, Jim Bridenstine, a en effet déclaré ce mardi devant un comité du Congrès que le calendrier accéléré du président Trump visait un autre objectif : Mars. Lors d’une conférence de presse tenue en novembre dernier, l’ancien astronaute américain Tom Jones avait pourtant annoncé que le budget actuel de la NASA ne pouvait permettre un tel projet avant 25 ans. En d’autres termes : pas avant 2043. Mais force est de constater que le président Trump accélère une nouvelle fois les choses. La NASA devra tout faire pour se rendre sur la planète rouge avant 2033.

Rappelons qu’un voyage vers Mars (d’une durée de six mois) ne peut se faire que lorsque la planète rouge se situe du même côté du Soleil que la Terre, soit tous les deux ans environ. Ce pourrait donc être en 2031, tout comme en 2035, mais l’administration Trump a choisi l’année 2033. Si l’on se projette quelques années dans le futur, on remarque alors que cette année correspond à la dernière année d’un éventuel deuxième mandat du président américain.

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La NASA sur Mars en 2033 ? Crédits : Pixabay/Aynur_zakirov

Encore beaucoup de chemin à parcourir

Ceci étant dit, le calendrier reste (très) ambitieux. De nombreux défis techniques et sanitaires sont encore à l’étude. Rappelons également que le développement du Space Launch System, la fusée censée emmener les premiers Hommes sur Mars construite par le géant de l’aérospatial Boeing, a pris beaucoup de retard. Partant de ce constat, Jim Bridenstine a demandé au Congrès de prévoir un financement supplémentaire, dont la NASA tente toujours de déterminer le montant exact.

Reste à savoir si l’agence américaine pourra tenir les délais. Outre le souci du lanceur de Boeing, il reste encore beaucoup d’autres problématiques à régler. Rien que dans le cadre de la prochaine mission lunaire, par exemple. La NASA doit en effet en premier lieu créer un avant-poste en orbite autour de la Lune, mais aucun contrat n’a pour l’heure été octroyé pour le projet.

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