Apprendre une  deuxième langue aurait des effets positifs le cerveau

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Nous connaissons tous les bénéfices que l’on peut retirer de l’apprentissage d’une nouvelle langue. Il permet de s’ouvrir à de nouvelles cultures, de communiquer avec des gens d’origines différentes et en règle générale de développer sa curiosité.

Apprendre une langue produit aussi des effets positifs sur la santé et plus particulièrement sur le cerveau.

Sans obligatoirement avoir recours aux rayons X ou à l’IRM, quiconque s’est déjà consacré de manière sérieuse à l’étude d’une langue aura remarqué qu’il communique plus facilement avec les autres, qu’il maîtrise mieux sa propre langue et qu’il fait preuve de plus de concentration et de discipline.

Des études scientifiques tendent à confirmer l’impact de l’étude de nouvelles langues sur le cerveau. Peu importe l’âge, les bénéfices se ressentent.

Un test a été mené en Suède afin de visualiser les effets sur le cerveau. Les chercheurs suédois ont conduit leur recherche sur deux groupes d’écoliers : le premier apprenait les langues, le second étudiait de manière aussi intensive d’autres sujets distincts des langues. En utilisant l’IRM ils ont remarqué que les cerveaux de ceux du premier groupe, qui étudiait les langues, augmentaient de taille alors que ceux de l’autre groupe restaient inchangés. Le développement était particulièrement remarquable dans la zone de l’hippocampe et le cortex cérébral, deux zones du cerveau  ayant trait à l’apprentissage des langues.

Johan Mårtensson, chercheur suédois en psychologie à l’université de Lund, a déclaré : « Même si nous ne pouvons pas comparer trois mois d’étude intensive d’une langue à une vie entière de bilingue, il existe de nombreux indicateurs qui nous laissent penser qu’apprendre une langue est un bon moyen de maintenir son cerveau en bonne forme »

En ayant recours à l’IRM on peut aussi localiser les zones du cerveau qui sont actives lors du processus d’apprentissage d’une langue. Ceci est intéressant pour comprendre pourquoi certains ont des difficultés de prononciation dans d’autres langues que celle maternelle. Connaître les mécaniques du cerveau à la base de la prononciation permet aux éducateurs de mieux comprendre et corriger les difficultés de prononciations, comme pour les Japonais qui ont des problèmes à prononcer le son « r » en le remplaçant par « l ».

Ces études sont très prometteuses, il reste sans doute beaucoup à apprendre sur ce sujet et les effets à long terme. Ce qui est important c’est de savoir que le fait d’apprendre une nouvelle langue aura des effets positifs sur votre cerveau. Ainsi, ne rechignez pas à avoir recours à un professeur d’italien ou d’anglais ou de toute autre langue. Non seulement vous aurez acquis de nouvelles compétences mais en plus vos neurones en seront très heureux !