Un iceberg géant dont la surface est égale à cinquante fois celle de Paris est sur le point de se séparer d’une énorme barrière de glace en Antarctique. Il s’agit malheureusement d’une énième dérive du réchauffement global.
L’Agence spatiale européenne (ESA) a publié un communiqué le 5 juillet stipulant qu’un gigantesque bloc faisant partie de Larsen C (ou Barrière de Larsen), une barrière de glace géante située en Antarctique, va se détacher et devenir un iceberg très imposant à la dérive.
L’ESA indique qu’il ne « reste plus que 5 km entre la fin de la fissure et l’océan » et que la fissure en question « mesure maintenant environ 200 km de long ». L’agence est d’ailleurs bien placée pour communiquer à ce propos, ayant surveillé le fameux bloc de glace depuis plusieurs mois.
Les chercheurs ont utilisé des données obtenues via le satellite CryoSat afin d’estimer précisément la hauteur de glace au-dessus de l’océan. Il s’agissait également de calculer l’épaisseur de l’iceberg qui devrait être d’environ 190 mètres, pour une contenance de 1155 km² de glace. Par ailleurs, il faut savoir que la profondeur de l’iceberg sous la mer pourrait être de 210 mètres !
La formation d’iceberg est, rappelons-le, un phénomène naturel. En revanche, celui-ci est accéléré par le réchauffement climatique, impactant à la fois l’air et les océans. L’ESA estime que l’iceberg qui se formera bientôt sera d’une taille de 6600 km² (cinquante fois Paris) et devra donc être surveillé, car ce dernier incarne une menace relative à la circulation maritime.
Flottant d’ores et déjà sur l’eau, l’iceberg devrait avoir un impact réduit sur la montée du niveau des océans. Cependant, la barrière de glace Larsen C serait selon les scientifiques sur le point d’être fragilisée par cette séparation. Il se pourrait que d’autres ruptures de ce type se produisent dans un futur plus ou moins proche.
Sources : L’Express – HuffingtonPost