Comment un gâteau centenaire a pu être retrouvé en parfait état de conservation ? La pâtisserie était tout simplement emballée dans un linceul et enfermée dans une boite en acier. Ce gâteau aurait fait partie d’une des plus marquantes expéditions vers l’Antarctique du XXe siècle.
L’histoire de ce gâteau aux fruits retrouvé en mai 2016 sur la péninsule du Cap Adare (Antarctique) par une équipe de chercheurs du Musée de Canterbury (Royaume-Uni) a été révélée par l’Antartic Heritage Trust, une organisation dont le but est de promouvoir et protéger l’héritage historique et biologique de l’Antarctique. La pâtisserie aurait été emportée lors de l’expédition Terra Nova menée entre 1910 et 1913 par l’explorateur britannique Robert Falcon Scott.
Comme en témoignent les clichés visibles ci-après, le gâteau a été retrouvé intact dans sa boite d’origine en acier et emballé dans une sorte de papier. Son aspect n’est d’ailleurs pas repoussant et pourrait encore être vendu en boulangerie si l’on en croit son odeur ! Blague à part, le fabricant a été retrouvé, il s’agit d’une pâtisserie mythique fondée en 1822 devenue une chaine réputée outre-Manche : Huntley & Palmers.


L’expédition Terra Nova, troisième expédition britannique du XXe siècle vers ce continent encore inconnu, est une des plus marquantes de l’âge héroïque de l’exploration en Antarctique (1895-1922). Il s’agissait d’effectuer des recherches scientifiques, de faire progresser la cartographie et la géographie en général ainsi que d’y planter le drapeau britannique, synonyme d’appropriation territoriale.
Engagé dans une véritable course au Pôle-Sud avec l’explorateur norvégien Roald Amundsen menant une autre expédition qui s’est avérée victorieuse, Robert Falcon Scott succomba sur le chemin du retour le 29 mars 1912 au niveau de la Barrière de Ross, plus grande barrière de glace de l’Antarctique.

Crédits : Wikipédia
Visiblement amateurs de pâtisseries de chez Huntley & Palmers, l’explorateur et son équipe devaient surement emporter une vraie « cargaison » de cette douceur qui permettait, nous imaginons, de tenir sous ces latitudes hostiles à l’homme.
Sources : Mashable – Ouest France