Alors que la fonte des glaces de l’Antarctique est plus rapide que prévu, des chercheurs ont démontré que celles-ci fondent en réalité depuis plus de 70 ans ! À l’époque, nous ne parlions pourtant pas de réchauffement climatique.
Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, les glaces du continent situé au Pôle Sud avaient commencé à fondre. Selon une étude géophysique publiée dans la revue Nature le 23 novembre 2016, le glacier de l’île de Pin avait commencé à fondre à cette époque. Les chercheurs estiment que ce glacier situé à 2000 mètres de profondeur pourrait bel et bien être un des principaux acteurs de la montée des eaux à l’échelle globale.
L’île de Pin est située dans l’ouest de l’Antarctique et son glacier qui est à l’origine du bouclier antarctique glacial détient le record peu enviable de la plus grande perte en ce qui concerne le volume en eau. (Voir schéma ci-dessous).
Le glacier se réduit progressivement depuis des décennies et aujourd’hui, ce dernier se réduit de plus d’un mètre chaque année, fragilisant également le plateau glaciaire. Dans les années 1970, le glacier s’est surtout détaché de ce même plateau qui formait une bordure naturelle pour les eaux océaniques.
Durant l’hiver 2012, les chercheurs ont mené des forages à une profondeur de 450 mètres dans la glace afin de récupérer quelques restes de cette bordure naturelle. C’est ce qui a permis de comprendre que la fonte avait débuté vers 1945, alors que la glace recouvrait le fameux plateau.
De plus, le courant côtier saisonnier chaud El Niño situé généralement au large du Pérou et de l’Équateur avait contribué au début de la fonte de l’Antarctique entre 1939 et 1942. Les chercheurs sont également arrivés à une conclusion teintée d’alarmisme : la fonte de l’Antarctique est irréversible.
Cette année, plusieurs études ont tenté de démontrer que les modèles de prévision de la fonte des glaces du Pôle Sud devaient être revus puisque les chercheurs estiment que le processus se produit plus rapidement.
Sources : Futura Sciences – Sputnik