Ces animaux qui ont un penchant pour les produits stupéfiants

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Les humains ne sont pas les seuls à parfois succomber à quelques vices tels l’alcool ou la drogue, certains animaux en font de même. Si le chat est l’exemple le plus connu, le règne animal voit nombre de ses représentants avoir un petit penchant pour les substances stupéfiantes, qu’ils soient sauvages ou domestiques.

Nos amis les bêtes ont eux aussi des penchants pour certains vices. Pour ce qui est de l’alcool, nous vous proposions un article il y a quelques semaines faisant état du chimpanzé aye-aye (Daubentonia madagascariensis), un lémurien de Madagascar, et du loris lent (Nycticebus coucang) qui aiment à consommer de l’alcool de temps en temps. Si l’on ne connaît pour le moment que des primates adeptes de la consommation d’alcool, la consommation de drogue, elle, concerne beaucoup plus d’espèces animales, allant du mammifère marin aux animaux sauvages ou encore domestiques.

L’exemple le plus évident et connu reste le chat d’appartement, accro à l’herbe à chat, qui est de la cataire, une plante connue pour avoir un effet euphorisant sur eux. Cette plante libère en effet une molécule chimique qui active le déclenchement de phéromones sexuelles, poussant nos boules de poils à renifler, se rouler à terre, lécher ou se frotter contre des objets, faire des étirements, des sauts ou somnoler. Certaines hallucinations seraient également au programme, selon certains chercheurs. Il est à noter que la cataire procure le même effet aux tigres, léopards et lynx.

Le mouton prêt à tout pour une « dose »

Le mouton à cornes qui vit dans les montagnes Rocheuses du Canada est un vrai amateur des lichens hallucinogènes, pour lesquels il est capable de se mettre en danger de mort en empruntant des chemins dangereux. Un article paru en 1991 dans le Journal of Range Management évoquait déjà des moutons consommant de la drogue, et plus particulièrement des variétés américaines d’astragale et d’oxytropis. « Les moutons présentaient souvent des convulsions involontaires soudaines lorsqu’ils tentaient de prendre une bouchée de fourrage. La tête tremblait et rentrait sous la poitrine dans un mouvement de pompage, et les paupières papillonnaient pendant quelques secondes avant que l’animal ne soit en mesure de se nourrir » peut-on lire dans l’étude.

Aux États-Unis, de nombreux fermiers ont également rapporté l’intérêt de leurs vaches pour la « locoweed », des variétés américaines de l’astragale, les exposant elles ainsi que leurs petits (via le lait) à de graves problèmes neurologiques et physiques.

Des « champi » pour le caribou ou l’élan

Caribous, élans et autres cervidés ont eux un penchant pour les champignons hallucinogènes, des amanites tue-mouches qu’ils déterrent congelés lorsqu’ils recherchent de la nourriture. Ceci provoque en eux un éloignement de leur troupeau pour adopter un comportement semblable à l’ivresse, et les rendant accessibles et faibles pour leurs prédateurs. Pire, l’urine des caribous ayant mangé ces champignons contient des agents psychoactifs, et les animaux qui boivent cette urine vont être sous l’effet de la drogue comme s’ils avaient consommé eux-mêmes les champignons.

Les wallabies et l’opium

En Océanie, les wallabies ont semble-t-il un sérieux penchant pour le pavot somnifère, l’espèce végétale produisant l’opium. Ils la broutent, puis sont complètement « perchés et tournent en rond. Puis ils tombent » indique la procureure générale de Tasmanie, Lara Giddings. Ceci met également en péril les cultures, un problème majeur pour l’Australie qui fournit la moitié de la production légale mondiale, destinée à fabriquer la morphine et autres analgésiques.

On peut ajouter à cette liste non-exhaustive le dauphin, qui semble prendre plaisir à presser du poisson-globe entre ses dents, afin de libérer une toxine qui provoque une sensation de bien-être en lui.