Le cotonéaster sauvage, cette plante rare endémique du nord du Pays de Galles, est en danger critique d’extinction. Pour éviter qu’elle ne disparaisse pour de bon, un zoo anglais décide de la réintroduire sur ses terres.
Le cotonéaster sauvage, une plante extrêmement rare
Le cotonéaster sauvage (Cotoneaster cambricus), parfois rebaptisé « pomme de roche de Gogarth », est une plante à fleurs appartenant à la famille des Rosaceae, endémique du nord du Pays de Galles. Cette plante serait à ce jour la seule espèce de cotonéaster native du Royaume-Uni, uniquement visible dans le pays. Malheureusement, l’espèce est quasiment éteinte aujourd’hui, du fait de sa cueillette excessive et du pâturage des animaux d’élevage ou sauvages.
Le cotonéaster consiste en une plante ligneuse à feuilles caduques mesurant environ deux mètres de large pour un mètre cinquante de haut. Au début du printemps, l’arbrisseau produit plusieurs fleurs roses à blanches pourvues de cinq pétales. Le fruit du cotonéaster, un péridium rouge d’environ huit millimètres, contient quant à lui deux ou trois graines au très faible taux de germination.
Menaces pesant sur l’espèce
Seuls six individus de cotonéasters connus subsisteraient à l’état sauvage, sans toutefois présenter la capacité de se régénérer naturellement, d’où leur statut d’extinction imminent. Parmi les raisons de sa disparition, le pâturage des moutons d’élevage, des chèvres et des lapins sauvages, le prélèvement incessant des collectionneurs, voire la concurrence des semis d’invasion d’autres espèces de cotonéasters cultivés.
Malgré son statut protégé, le cotonéaster sauvage est toujours en grand danger et les programmes de réintroduction menés ces dernières années ne se sont pas révélés concluants.
Un zoo anglais réintroduit le cotonéaster sauvage sur ses terres
Face aux menaces pesant sur le cotonéaster sauvage, le zoo de Chester, en Angleterre, a décidé de faire revivre la plante galloise en la cultivant sur ses parcelles.
Trente individus ont donc été réintroduits dans leur habitat naturel, nourris à partir de semis puis retournés à l’état sauvage. Rosie Kressman, responsable du jardin botanique de l’université de Bangor, au Pays de Galles, est fière d’annoncer que la réintroduction de la plante est un succès :
Une collaboration essentielle pour préserver la biodiversité locale
Ce projet de réintroduction ne serait pas possible sans une coopération étroite entre les experts en botanique, les institutions académiques et les acteurs locaux. En plus de préserver une espèce en danger critique, cette initiative met en lumière l’importance de protéger les écosystèmes uniques du nord du Pays de Galles. Les chercheurs espèrent que ce modèle de collaboration pourra inspirer des projets similaires pour d’autres espèces menacées, tout en sensibilisant le public à l’urgence de la conservation de la biodiversité.