Un ancien temple druidique souterrain découvert en Ecosse ?

Un historien affirme que le mystérieux réseau de tunnels souterrain de Gilmerton, dans la banlieue d’Édimbourg en Écosse, dont la première mention remonte à 1724, serait en réalité un ancien temple druidique. 

Depuis sa première mention en 1724, le réseau de tunnels souterrain de Gilmerton a eu droit à toutes sortes de spéculations pour expliquer son origine et sa fonction. Ancien repère de sorcières, cachette pour des Templiers, refuge de contrebandiers d’alcool, absolument tout a été évoqué au fil des temps sans que jamais rien ne soit vraiment pris au sérieux.

Les experts n’ont jamais réellement su quelle était la fonction première de ce réseau de couloirs et de chambres sculptées dans du grès, mais pour Julian Spalding, un éminent historien et ancien chef des musées et des galeries de Glasgow, il s’agit d’un ancien temple druidique vieux de plus de 2 000 ans.

Pour Julian Spalding, « le temple a été délibérément enterré par les anciens prêtres pour protéger son caractère sacré », ce qui explique pourquoi deux passages sont toujours bloqués par des décombres. « L’ensemble est magnifiquement cohérent et tout indique que c’est une équipe d’artisans hautement qualifiés, aidés par de nombreux assistants et guidés par un architecte, qui ont été à l’œuvre. La disposition des chambres et des passages est très élaborée et les murs de séparation sont souvent remarquablement minces. Toutes les formes au sein de la cave sont courbes, une particularité de la culture celtique » ajoute-t-il.

© John Dale / Flickr.
© John Dale / Flickr.

Sa thèse est appuyée par la présence de nombreux indices importants sur le site de Gilmerton. « Les druides étaient connus pour se rencontrer en secret, dans les bois et les grottes, loin des habitations. Or Gilmerton est sur une haute crête, marquée par la présence de mégalithes, qui donne sur Cramond, le site du premier peuplement humain connu en Écosse », ce qui laisse l’historien penser que ce réseau remonte à l’âge de fer.

Si la thèse de Julian Spalding se révèle être vérifiée, il s’agirait là d’une découverte patrimoniale majeure, pour deux raisons. D’abord, par l’extrême bon état de conservation du site, et ensuite parce qu’il s’agirait de la première preuve archéologique susceptible de décrire le sacerdoce sophistiqué des druides, dont le secret s’est perdu avec les conquêtes romaines.

Source : thescotsman