Depuis plusieurs semaines, la forêt amazonienne est en proie à de gigantesques incendies. De nombreux posts sur les réseaux sociaux par le biais de hashtags tels que #PrayForAmazonia montrent cependant des clichés souvent anciens. Pour nous donner un vrai aperçu de ce qui se passe, Greenpeace vient de dévoiler des photos prises sur place il y a quelques jours seulement.
Des photos parfois très anciennes
Le 21 août 2019, Le Monde alertait sur un phénomène gênant. Depuis que la forêt amazonienne brûle, de nombreuses publications sont relayées sur les réseaux sociaux par des internautes indignés. Néanmoins, le fait est que les clichés illustrant l’ampleur de la catastrophe lui sont antérieurs ! Plusieurs exemples sont donnés par le quotidien, dont une photo d’incendie de forêt ayant été prise en… 1989 !
Alors que les clichés réels de la catastrophe actuelle ne sont pas légion, Greenpeace a publié ce 26 août 2019 un communiqué, expliquant détenir plusieurs dizaines de clichés très récents. Ceux-ci, publiés sur la plateforme Greepeace Media, ont été pris par le photographe brésilien Victor Moriyama les 23 et 24 août 2019 lors d’un survol des États brésiliens de Rondônia et du Pará.
Le programme de Bolsonaro incriminé
Dans le communiqué, les déclarations de Danicley Aguiar et Márcio Astrini ont été relayées. Le premier est le responsable de la campagne Amazonie chez Greenpeace au Brésil, et le second est le coordonnateur des politiques publiques de l’ONG, toujours au Brésil. Les intéressés évoquent un cercle vicieux auquel nous devons mettre fin, causé par le programme anti-environnemental du gouvernement de Bolsonaro. Selon eux, les vastes zones déboisées entourées de fumées sont la preuve de l’avancée de l’agriculture sur la forêt. Par ailleurs, l’augmentation de la déforestation dans la région ne fait aucun doute par rapport à la situation un an plus tôt.
L’ONG rappelle également que cette déforestation massive augmente les émissions de gaz à effet de serre, ce qui amplifie l’impact sur le dérèglement climatique. Il est aussi question du fait que les phénomènes météorologiques extrêmes sont favorisés, menaçant la biodiversité, la santé ainsi que la sécurité alimentaire. Enfin, l’image du Brésil est écornée à l’international, et certains acteurs de l’agroalimentaire admettraient déjà que cette politique brésilienne pourrait avoir des conséquences économiques désastreuses.
Voici une sélection de quelques clichés pris par Victor Moriyama et publiés par Greenpeace :
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