Le président brésilien Jair Bolsonaro a récemment exprimé son intention de ne pas accepter les 20 millions de dollars promis par les pays du G7. Cette « cagnotte » visait à lutter contre les incendies qui sévissent actuellement en Amazonie.
À moins que vous ne viviez dans une caverne coupée du monde, vous savez que l’Amazonie est actuellement en proie aux flammes. La région aurait en effet enregistré depuis le mois de janvier plus de 80 000 départs d’incendies, la plupart volontaires. Une véritable tragédie environnementale qui, depuis quelques jours, retient l’attention de millions de personnes dans le monde. Suite à cet émoi, les principaux responsables du G7, qui se tenait il y a quelques jours à Biarritz, ont annoncé leur intention de débloquer 20 millions de dollars pour « aider les pays amazoniens à lutter contre les incendies de forêt et lancer une initiative mondiale à long terme pour protéger la forêt tropicale ». Une initiative renvoyée d’un revers ce lundi par le président brésilien.
« Que veut-il enseigner à notre pays ? »
« Nous apprécions le geste, mais peut-être que ces ressources seraient mieux utilisées pour reboiser l’Europe », a déclaré Onyx Dornelles Lorenzoni, le chef de cabinet du président. Il a ensuite évoqué le président français Emmanuel Macron, ironisant sur l’incendie qui ravageait il y a peu la cathédrale Notre-Dame. « Macron ne peut même pas empêcher un incendie prévisible dans une église classée au patrimoine mondial. Que veut-il enseigner à notre pays ? Il a de quoi s’occuper chez lui et dans les colonies françaises ». Il fait ici référence à la Guyane, frontalière du Brésil, qui abrite une partie de la forêt. « Le Brésil est une nation démocratique, libre et n’a jamais eu de comportements colonialistes et impérialistes comme c’est peut-être l’objectif du Français Macron », a-t-il ajouté.
Les tensions ne semblent donc pas s’apaiser entre Emmanuel Macron et son homologue brésilien qui, il y a quelques jours, s’en est pris au physique de Brigitte Macron, l’épouse du président français.
L’Afrique subsaharienne aussi touchée
Rappelons également que si tous les regards se portent actuellement vers le bassin amazonien, un autre drame se joue sur le continent africain. En Angola, République Démocratique Du Congo, Tanzanie ou encore en Zambie plus précisément, où des milliers d’incendies ravagent la végétation depuis quelques semaines. La plupart de ces feux auraient une origine agricole (brûlis). Les agriculteurs locaux utilisent en effet le feu pour défricher et brûler les débris des terres cultivées pour préparer la saison suivante.
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