Le géant du e-commerce Amazon travaillerait à la création d’un wearable pouvant lire les émotions de son propriétaire. Présenté comme un « objet santé », celui-ci pourrait éventuellement relever d’une nouvelle stratégie marketing pour la firme.
Faire du business avec les émotions ?
Connu pour avoir mis au point l’assistant personnel intelligent Alexa, le Lab126 Amazon s’apprêterait à présenter une sorte de programme capable de lire les émotions humaines. Selon un article de CNN publié le 23 mai 2019, il est question d’un bracelet (comme Fitbit) ou d’une montre (comme Apple) dont la technologie a fait l’objet d’un dépôt de brevet auprès de l’United States Patent and Trademark Office (USPTO) en 2017.
Amazon a indiqué que cet objet est prévu pour une meilleure compréhension des produits de santé. Cependant, il pourrait éventuellement s’agir d’un moyen d’optimiser sa stratégie de ciblage publicitaire en recommandant ses produits aux consommateurs. En effet, la publicité en ligne reste très importante pour Amazon, dont les revenus provenant de ce biais ont augmenté de 34 % au cours du premier trimestre 2019.
Un projet nommé « Dylan »
Après l’assistant Alexa et les enceintes Amazon Echo, le Lab126 plancherait donc sur ce wearable dont le nom de code est Dylan. Il est question d’une fonction de reconnaissance d’émotions qui permettrait selon le brevet de faire la distinction parmi une pléiade de sentiments humains. Citons par exemple la joie, la colère, le chagrin, la tristesse, la peur, le dégoût, l’ennui ou encore le stress. Ce qui n’est autre qu’un logiciel vocal utiliserait une analyse des schémas vocaux afin de déterminer comment un utilisateur se sent. Par ailleurs, il est prévu qu’à terme, les enceintes Amazon Echo en soient également équipées.
Est-ce là le signe d’une nouvelle polémique signée Amazon ? En 2018, le géant avait déjà défrayé la chronique avec deux dépôts de brevets. Le premier était relatif à un bracelet ayant pour mission de surveiller les mains des employés. Le but ? Vérifier que ces dernières sont réellement actives et évitent les erreurs. Le second prend la forme d’une cage en métal dans laquelle se trouve un poste de travail destiné à des activités de manutention. Selon Amazon – qui a certifié ne pas vouloir fabriquer cette cage -, il s’agirait d’un simple dispositif de sécurité.
N’oublions pas qu’Amazon est également à l’origine du Dash Button, dont le succès semble ne pas avoir été vraiment au rendez-vous depuis 2016 en Europe. Celui-ci prend l’allure d’un simple gadget à l’effigie d’une grande marque, sur lequel figure un bouton. Lorsque l’on presse ce dernier, une commande de produit est passée en ligne quasi instantanément et le compte bancaire est directement débité.
Sources : TechCrunch – Siècle Digital
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