Deux industriels du sud-ouest de la France en collaboration avec un laboratoire du CNRS ont réussi à trouver une alternative à l’usage de l’huile de palme dans certaines préparations après trois ans de développement.
Utilisée en masse par les industriels de l’agroalimentaire, mais également dans les produits cosmétiques, les lessives ou encore les carburants, l’huile de palme est un symbole des limites du modèle de consommation à grande échelle. Son coût de production très bas a en effet raison de son impact sur la santé, sur la déforestation à grande échelle et sur la disparition des espèces qui vivent dans ces forêts, notamment les orangs-outans.
Soutenus financièrement par la région Occitanie, le biscuitier Poult et la société Nataïs spécialisée dans la production de pop-corn, deux industriels de cette région ont développé une alternative à l’huile de palme en partenariat avec le laboratoire toulousain des interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique (CNRS-Université Toulouse III. Leur Substipalm est obtenu à partir d’un procédé à base d’huile de tournesol.
« Pour nos produits micro-ondables, nous utilisons une huile de palme certifiée développement durable. Mais notre objectif est de passer à un approvisionnement local et donc sans huile de palme, ce qui est possible avec l’huile de tournesol », commente Michaël Ehmann, le président de Nataïs, un fabricant de pop-corn.
Pour le moment, l’avenir du projet est suspendu à une demande d’agrément qui est en cours auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail [ANSES]. Une solution de substitution pourra ensuite être commercialisée par les entreprises, Nataïs est déjà prêt à adopter l’alternative Substipalm dès 2018. Restera alors aux consommateurs à accepter une alternative légèrement plus coûteuse, mais locale et aux valeurs nutritionnelles et environnementales bien plus porteuses.